Le père Raniero Cantalamessa, capucin, prédicateur de la Maison pontificale, a donné sa première méditation de l’Avent, ce vendredi 4 décembre, en la chapelle Redemptoris Mater du Vatican, en présence du pape François et des responsables de la Curie romaine.
Il consacre ses méditations de l’Avent à la Constitution conciliaire sur l’Église, Lumen gentium, à l’occasion du 50e anniversaire de la conclusion de Vatican II, et il compte aborder les autres Constitutions dans ses méditations du carême 2016.
« La fécondité de l’Église, explique le P. Cantalamessa, dépend de son amour pour le Christ. Le service le plus précieux que chacun (…) peut rendre à l’Église est donc celui d’aimer Dieu et de croître dans l’intimité avec lui. »
Le P. Cantalamessa est revenu sur l’importance de la rencontre personnelle avec Jésus : « Jésus n’est plus un personnage mais une personne, non plus seulement une mémoire (…) mais une présence. » Il indique cette conséquence pour l’agir chrétien : « Ne prendre aucune décision d’importance sans l’avoir soumise dans la prière » à Jésus-Christ.
Le Concile a développé « une ecclésiologie christologique, et donc spirituelle et mystique, plus que sociale et institutionnelle », a fait observer le P. Cantalamessa.
Il a ajouté cette constatation qu’il juge importante pour l’évangélisation : « On n’accepte pas le Christ par amour de l’Église, mais on accepte l’Église par amour du Christ. »
Le prédicateur a insisté sur la dimension sponsale de la relation entre le Christ et l’Église : « L’Église est le corps du Christ parce qu’elle est l’épouse du Christ. » Et cette conception de l’Église comme « corps mystique » est une clef du dialogue avec l’orthodoxie.
Il est parti de cette recommandation du cardinal Joseph Ratzinger : « Si l’on veut comprendre correctement le Concile Vatican II, il faut commencer par cette phrase initiale de Lumen gentium : « Le Christ est la lumière des peuples ». »