Cinq personnes sont appelées à comparaître, dans l’affaire « Vatileaks 2 », annonce un communiqué du Saint-Siège en date du 21 novembre.
Il s’agit de Mgr Vallejo, et de son secrétaire, M. Maio, de Mme Chouaqui, et de MM. Fittipaldi et Luzzi.
La première audience de leur procès aura lieu le 24 novembre à 10h30. Qui refuserait de se présenter serait jugé par contumace.
Le Tribunal de l’Etat de la Cité du Vatican a en effet fait parvenir aux inculpés et à leurs avocats un mandat de mise en accusation présenté par le cabinet du Promoteur de Justice au terme de l’instruction.
« Vatileaks 2 » désigne l’affaire de vol et diffusion illicite d’informations et de documents confidentiels du Vatican dans la presse italienne et dans deux livres écrits par Emiliano Fittipaldi et Gianluigi Luzzi.
Le pape François avait lui-même dénoncé le vol des documents comme un « délit », après la prière de l’angélus du 8 novembre.
Mgr Angel Lucio Vallejo Balda (espagnol, employé de l’APSA), et une laïque italienne, Francesca Chaouqui, consultante, tous deux anciens membres de la COSEA (Commission préparatoire à la réforme économique et financière de la curie romaine), sont cités, ainsi que le secrétaire, italien de Mgr Vallejo, Nicolas Maio, pour avoir formé, au sein de la Préfecture pour les affaires économiques et de la Cosea, une « association criminelle organisée », dotée d’une composition et d’une structure autonome, dans le but de commettre les délits de divulgation de nouvelles et documents concernant les intérêts fondamentaux du Saint-Siège et de l’État du Vatican.
Les deux journalistes auteurs des livres sont accusés de s’être procurés de manière illicite et d’avoir révélé des informations et des documents sur les intérêts fondamentaux du Saint-Siège et de l’État du Vatican.
Ils sont par ailleurs accusés d’avoir exercé des pressions surtout sur Mgr Vallejo Balda.
Mais le Vatican n’en restera pas là : le P. Federico Lombardi, SJ, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a indiqué la semaine dernière que d’autres personnes, liées de près ou de loin avec le Vatican, pourraient être également poursuivies.
La législation du Vatican stipule que quiconque se procure de manière illicite ou révèle des informations ou des documents dont la diffusion est interdite, est passible d’une peine de prison allant de six mois à deux ans ou d’une amende allant de 1 000 à 5 000 euros.
Dans le cas de documents concernant les intérêts fondamentaux ou les rapports diplomatiques du Saint-Siège, la peine encourue est de quatre à huit ans de prison, au rang des délits contre la sécurité de l’État.