Le cardinal Koch évoque « l’œcuménisme du sang », il recommande la solidarité avec les réfugiés, et il dénonce l’inaction des gouvernements européens face à la persécution des chrétiens au micro de Radio Vatican.
Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le cardinal suisse, Kurt Koch, a en effet participé au Forum chrétien mondial (« Global Christian Forum« ) qui s’est tenu à Tirana (2-4 novembre), sur le thème : « Discrimination, persécution et martyre : ensemble à la suite du Christ ».
Le cardinal Koch constate que « les persécuteurs des chrétiens ne font pas de distinction ; ils ne les persécutent pas parce qu’ils sont luthériens, catholiques, orthodoxes ou pentecôtistes, mais parce qu’ils sont chrétiens. Les persécuteurs ont donc l’idée que les chrétiens sont un. En ce sens, ils ont l’impression que les chrétiens sont unis. Nous, en revanche, nous ne sommes pas encore unis et nous devons beaucoup apprendre de cet œcuménisme des martyrs, ou œcuménisme du sang, dont parle le pape François ».
Pour aider les chrétiens persécutés, le cardinal Koch appelle à la prière : « La première chose – et c’est fondamental ! – c’est la prière. Beaucoup de personnes réfugiées et persécutées disent : « Ne nous oubliez pas dans la prière ». Ceci me semble très, très important. »
Il appelle à rompre le silence : « La seconde, c’est de parler en public de cette réalité, parce qu’on a l’impression qu’en Occident, l’opinion publique, et même les politiques, ne s’intéressent pas tellement à cette réalité. J’ai été très frappé quand j’ai vu le nombre de représentants de gouvernements européens qui sont allés à Paris après l’attentat (contre Charlie Hebdo, ndlr) : cette solidarité est un très bon signe. D’un autre côté, en revanche, j’ai pensé : mais ce qui s’est passé à Paris se produit tous les jours au Moyen-Orient. Où sont les politiques européens ? »
Il recommande la solidarité avec les réfugiés : « La troisième chose, c’est la solidarité pour les réfugiés qui viennent en Occident : nous devons aider les chrétiens à survivre dans ces pays difficiles. »
Avec une traduction de Constance Roques