Le pape François a baptisé Francisco, le premier enfant de Sergio Sanchez, le « cartonero (« chiffonnier ») ami de Bergoglio », et de sa femme, Jacqueline Gomez : le bébé est né le 20 mai dernier, rapporte le quotidien argentin La Nación.
« Francisquito » Sanchez a été baptisé samedi dernier 31 octobre, dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe du Vatican en présence du parrain, Juan Grabois, avocat de la Confédération des travailleurs de l’économie populaire.
Sergio, 50 ans, a deux autres enfants de 13 et 15 ans, nés d’un premier mariage. Pour Jacqueline Gomez, âgée de 27 ans, il s’agit de son premier enfant. Elle est enceinte d’une petite fille qui a reçu la bénédiction du pape.
« C’est la première fois que je vois le pape, cela a été une très grande émotion de me trouver à côté d’une personne aussi importante. Cela a été très émouvant de voir le pape baptiser mon premier enfant ; j’ai un peu pleuré et je suis restée sans voix. C’est une bénédiction que je vis », a-t-elle confié.
Sergio Sanchez avoue pour sa part que le baptême de « Francisquito », par le pape « n’est pas seulement important pour [s]a famille, pour [s]a femme, mais c’est aussi important pour tout le peuple. Parce que cela signifie rentrer en Argentine, qui traverse actuellement une période de changement et d’incertitude, et parvenir à partager ses encouragements pour notre combat pour les exclus, pour l’économie populaire, pour les mouvements, les coopératives de « cartoneros », les vendeurs ambulants, les recycleurs, les artisans, les gardiens de parking, les paysans, les indigènes, et pour le droit aux trois « T » que rappelait le pape à la rencontre avec les mouvements populaires à Santa Cruz della Sierra, en Bolivie, en juillet dernier : « Tierra, techo y trabajo » » (Terre, toit et travail, ndlr).
L’avocat Grabois, a rappelé les origines humbles de cette famille, « une famille pauvre, de Villa Fiorito, qui lutte « à partir d’en bas », non pas individuellement mais collectivement, pour un avenir meilleur pour tous ».
« Cela a été quelque chose de merveilleux, a-t-il ajouté ; Sergio est un dirigeant qui n’est pas un lèche-botte : par sa simplicité et son honnêteté, il a un lien très particulier avec le pape François, et le baptême a été très beau, très émouvant. »
© Traduction de Zenit, Constance Roques