Cardinal Parolin, synode sur la famille, octobre 2015 © Catholic Church England and Wales - Mazur/catholicnews.org.uk

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Synode, Chine, Syrie, Afrique, Mexique, par le card. Parolin

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En attente de la décision du pape pour un document « post-synodal »

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Si le pape François publie un document « post-synodal » sur la famille, il le fera assez rapidement, estime le cardinal Parolin qui évoque aussi le dialogue avec la Chine, la paix en Syrie, le voyage en Afrique et au Mexique.

Le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin s’est exprimé à Radio Vatican en italien sur la possibilité de la publication, par le pape, d’une « exhortation apostolique » sur la famille nouant la gerbe de deux synodes.

En marge du congrès sur Nostra aetate, à l’Université grégorienne de Rome, le cardinal a aussi évoqué la Chine et les prochains voyages apostoliques du pape.

En attente de la décision du pape François

« En remettant le message au pape, le synode a aussi laissé envisager la possibilité de le traduire dans un document pontifical comme cela s’est produit normalement pour tous les synodes : les Pères synodaux offrent au pape une série de réflexions, de conclusions, et ensuite le pape se les approprie à travers un document. Je pense que cela se passera aussi comme cela cette fois-ci. Mais pour le moment, on n’a absolument parlé de rien à ce sujet. C’est le pape qui doit décider quoi faire. Le pape a déjà pris une décision, celle de publier le Rapport final du synode qui lui était destiné : il a voulu qu’il soit connu et divulgué », a déclaré le Secrétaire d’Etat.

Pour les délais, le cardinal Parolin ne se prononce pas : « Je ne sais pas. Je n’ose vraiment pas me prononcer. Il faut avant tout voir ce que le pape a l’intention de faire, si lui-même a l’intention d’élaborer un document final. J’imagine que ce ne sera pas très long parce qu’en général ce genre de chose doit se faire dans un temps relativement bref, sinon cela perd un peu de sa force, de son impact. Je pense que, si le pape décide de le faire, il le fera dans des temps relativement brefs. »

Une délégation en Chine

A propos d’une visite d’une délégation du Vatican en Chine, il précise que ce n’est « pas la première fois » et  que « cela fait partie d’un certain parcours, en vue d’une normalisation des relations ».  Il ajoute : « Le seul fait de pouvoir nous parler est un pas important. »

Il invite cependant à ne pas faire « trop de pronostics », mais « tout ce qui se fait est fait, justement, pour trouver une entente et avoir des relations normales avec la Chine et avec Pékin aussi, comme nous en avons avec tous les autres, ou avec la très grande majorité des pays du monde. Le fait de dialoguer est quelque chose de positif. »

Des artisans de paix

A propos du congrès sur Nostra aetate il souligne la « grande responsabilité » des religions pour transmettre les valeurs : « Il s’agit certainement aussi de créer toutes les conditions les plus diverses qui peuvent aider la paix ; mais au fond, la paix naît dans le cœur de l’homme. La paix naît à partir d’un cœur pacifié, et donc en paix avec Dieu, en paix avec son prochain, en paix avec soi-même. Et en ce sens, l’œuvre de la religion, la contribution de la religion est fondamentale. Et puis, aujourd’hui, je crois qu’étant donné que bien souvent, en de nombreuses occasions, la violence se justifie au nom de Dieu, les responsables religieux ont le grand devoir et la grande responsabilité d’affirmer que cela n’est pas vrai et d’exhorter ceux qui appartiennent aux différentes religions à être des bâtisseurs de paix. »

La paix en Syrie

A propos de la paix en Syrie il déclare : « La paix est possible s’il y a des personnes disposées à la construire. La paix n’est pas automatique : la paix… quand il y a des personnes qui, malgré les difficultés d’une situation très compliquée, cherchent avec bonne volonté à recomposer le tissu de la paix, alors on pourra arriver à la paix. Mais tant qu’il n’y a qu’une volonté de s’opposer et d’opprimer, je crois que c’est très difficile. Là, il faut justement retrouver ce sens de la responsabilité et cette volonté commune d’arriver à la paix. »

Le voyage en Afrique

Il avoue qu’il y a un certaine « préoccupation » pour le voyage du pape en Afrique, mais il ajoute immédiatement : « Toutefois, j’imagine que si le pape y va, il y a aussi les conditions pour qu’il puisse y aller. Disons que ces phénomènes sont sous contrôle, au moins à l’occasion de la visite du pape. Je crois donc que le fait que le voyage se réalise signifie que les conditions minimales sont là pour le pape puisse y aller et puisse rester là-bas le temps nécessaire à son programme. » Il ne « croit pas » que le pape ait peur de s’y rendre « parce que, évidemment, si quelqu’un a peur, il n’y va pas. Et le pape, lui, va partout. »

Le Secrétaire d’Etat indique la source du courage du pape : « Il le trouve, je crois, dans sa foi. D’ailleurs, il a justement voulu que ce voyage en Afrique soit caractérisé par sa visite en République centrafricaine, à cause de la situation de conflit dans laquelle elle se trouve, parce qu’il pense qu’y aller et dire une parole – aux chrétiens, aux catholiques, mais aussi à toutes les parties impliquées – peut être une grande contribution à la construction de la paix. Par conséquent, il est prêt à affronter aussi des risques éventuels. » Lui-même devrait accompagner le pape : « Je pense que oui, je pense que oui, mais nous allons voir… parce qu’il y a d’autres questions en jeu : par exemple la Cop de Paris : alors il faut voir comment faire. » Il ajoute : « Comme je l’ai dit : nous n’allons pas au cœur de la bataille ! Sincèrement, jusqu’à maintenant, je n’ai pas eu peur. »

Le projet du Mexique

Enfin, à propos du projet de voyage au Mexique, il ajoute : « Je salue les Mexicains de tout cœur. Je garde le souvenir du temps que j’ai passé là-bas. Que le peuple mexicain puisse trouver, dans ses racines religieuses et catholiques, la force d’aller toujours de l’avant, avec beaucoup d’espérance et un grand engagement. Que Dieu vous bénisse tous, dans l’attente de ce moment si important de la visite du Saint-Père ; que ce soit vraiment un moment de grande joie pour tous, mais aussi de renouvellement de votre engagement chrétien. »

© Traduction de Zenit, Constance Roques

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ZENIT Staff

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