Pope Francis during today's Mass in Santa Marta

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

« Dieu pleure pour moi quand je m’éloigne », homélie

Car « Dieu ne peut pas ne pas aimer »

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« Dieu pleure pour moi quand je m’éloigne », explique le pape François, car « Dieu ne peut pas ne pas aimer».

Le pape a célébré la messe, ce jeudi 29 octobre, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican. Il a commenté l’Evangile des larmes de Jésus sur Jérusalem (Lc 13, 31-35) et l’Epître de Paul aux Romains (8, 31-39).

« Dans les pleurs de Jésus sur Jérusalem, dans ces larmes, il y a tout l’amour de Dieu, a commenté le pape. Dieu pleure pour moi quand moi je m’éloigne ; Dieu pleure pour chacun de nous ; Dieu pleure pour ces mauvais, qui font tant de mauvaises choses, tant de mal à l’humanité. Il écoute, Il ne condamne pas, Il pleure. Pourquoi ? Parce qu’Il aime.»

Le récit de l’Évangile où le Christ « pleure sur Jérusalem », « nous fait comprendre quelque chose de cet amour », a commenté le pape qui s’est exclamé : «  Jésus a pleuré ! Il a pleuré sur Jérusalem, et dans ce pleur il y a toute l’impuissance de Dieu : son incapacité à ne pas aimer, à s’éloigner de nous. »

Le Christ s’adresse à Jérusalem : « Combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! » C’est « une image de tendresse », a commenté le pape : « Combien de fois j’ai voulu faire sentir cette tendresse, cet amour, comme la poule avec ses poussins, et vous avez refusé. 

« Dieu ne peut pas ne pas aimer ! Et c’est notre sécurité, a affirmé le pape. Je peux refuser cet amour, je peux refuser comme l’a refusé le bon larron, jusqu’à la fin de sa vie. Mais cet amour l’attendait là. Le plus mauvais, le plus blasphématoire est aimé par Dieu avec une tendresse de père, de papa ».

Le pape a cité les paroles de l’Epître de saint Paul aux Romains: « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? » en précisant que les chrétiens ont « cette sécurité » des « vainqueurs ». Ils peuvent même dire: « Maintenant, nous sommes les champions! »

« Nous sommes les vainqueurs », a expliqué le pape, « non parce que nous avons ce don en main, mais pour une autre chose » « qui nous fait vaincre » : rien ne « pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu, qui est en Jésus-Christ notre Seigneur ».

« Nous sommes tellement liés à l’amour de Dieu qu’aucune personne, aucun pouvoir, aucune chose ne pourront nous séparer de cet amour, a poursuivi le pape. Saint Paul a vu dans le don, a vu en plus, ce qui donne le don : c’est le don de la recréation, le don de la régénération dans le Christ Jésus. Il a vu l’amour de Dieu. Un amour qui ne peut pas être expliqué. »

Cet amour pour l’homme est, en quelque sorte, la faiblesse de Dieu, a expliqué le pape avant d’ajouter : « Nous disons : « Dieu est puissant, il peut tout faire ! », mais il y a « au moins une chose » : « Dieu  ne peut pas rompre avec nous… Voilà l’impuissance de Dieu ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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