Pope Francis at the Synod of Bishops on the Family

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Dix-sept ans de fiançailles : lui, en prison, elle en prière

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L’héroïsme de l’Eglise gréco-catholique roumaine

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Mme Anca-Maria Cernea, médecin au Centre de diagnostic et de traitements Victor-Babes et présidente de l’Association des médecins catholiques de Bucarest, en Roumanie, est intervenue comme auditrice au synode.

Elle a notamment salué l’héroïsme de ses parents, fiancés quand lui fut emprisonné. Pendant 17 ans, la jeune fiancée attendra son retour. Ils se marieront à sa libération.

Autre héroïsme de l’Eglise gréco-catholique roumaine : « Notre Église a été supprimée par l’occupation soviétique. Mais aucun de nos douze évêques n’a trahi la communion avec le Saint-Père. »

Elle conclut que la même foi, la même détermination, sont aujourd’hui nécessaires en faveur du mariage, de la famille et de la vie.

Voici notre traduction complète de son intervention prononcée et publiée par le Vatican en anglais.

Intervention du Dr Cernea

Sainteté, Pères du synode, frères et sœurs,

Je représente l’Association de médecins catholiques de Bucarest. J’appartiens à l’Église gréco-catholique roumaine.

Mon père était un dirigeant politique qui a été emprisonné par les communistes pendant 17 ans.

Mes parents étaient fiancés, en vue du mariage, mais celui-ci a eu lieu 17 ans plus tard. Ma mère a attendu mon père pendant toutes ces années, alors qu’elle ne savait même pas s’il était toujours en vie. Ils ont été héroïquement fidèles à Dieu et à leur engagement.

Leur exemple montre que la grâce de Dieu peut surmonter des circonstances sociales terribles et la pauvreté matérielle.

En tant que docteurs catholiques, défendant la vie et la famille, nous pouvons voir que c’est avant tout un combat spirituel. La pauvreté matérielle et la société de consommation ne sont pas la première cause de la crise de la famille. La première cause de la révolution sexuelle et culturelle est idéologique. Notre Dame de Fatima a dit que les erreurs de la Russie se diffuseraient dans le monde entier.

Cela s’est fait d’abord sous une forme violente, le marxisme classique, en tuant des dizaines de millions de personnes. Maintenant, cela se fait surtout par le marxisme culturel. Il y a une continuité depuis la révolution sexuelle de Lénine, en passant par Gramsci et l’École de Francfort, jusqu’à l’idéologie actuelle des droits des personnes homosexuelles et du genre.

Le marxisme classique prétendait redessiner la société, en s’emparant violemment de la propriété. Maintenant, la révolution va plus en profondeur ; elle prétend redéfinir la famille, l’identité sexuelle et la nature humaine. Cette idéologie se dit progressive. Mais elle n’est rien d’autre que la proposition de l’antique serpent, pour que l’homme prenne le contrôle, remplace Dieu et organise le salut ici, dans ce monde. C’est une erreur de nature religieuse, c’est le gnosticisme.

C’est la tâche des pasteurs de le reconnaître et de prévenir le troupeau de ce danger.

« Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice et tout le reste vous sera donné par surcroît ».

La mission de l’Église est de sauver les âmes. Le mal, dans ce monde, vient du péché. Et non de la disparité des revenus, ni du « changement climatique ».

La solution est : L’évangélisation. La conversion.

Et non pas un contrôle gouvernemental toujours croissant. Non pas un gouvernement mondial. Ce sont eux, aujourd’hui, les principaux agents qui imposent le marxisme culturel à nos nations, sous forme de contrôle de la population, santé reproductive, droits des personnes homosexuelles, éducation à la théorie du genre etc.

Ce dont le monde a besoin de nos jours n’est pas la limitation de la liberté, mais la vraie liberté, la libération du péché. Le salut.

Notre Église a été supprimée par l’occupation soviétique. Mais aucun de nos douze évêques n’a trahi la communion avec le Saint-Père. Notre Église a survécu grâce à la détermination de nos évêques et leur exemple lorsqu’ils ont résisté aux prisons et à la terreur. Nos évêques ont demandé à la communauté de ne pas suivre le monde. De ne pas coopérer avec les communistes.

Maintenant, nous avons besoin que Rome dise au monde : « Convertissez-vous car le Royaume de Dieu est tout proche ».

Il ne s’agit pas seulement de nous, les laïcs catholiques, mais aussi de nombreux chrétiens orthodoxes qui prient anxieusement pour ce synode. Parce que, disent-ils, si l’Église catholique donne dans l’esprit de ce monde, il sera très difficile à tous les autres chrétiens de résister.

© Traduction de Zenit, Constance Roques

 

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ZENIT Staff

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