« Dans les pauvres, nous voyons le visage du Christ qui s’est fait pauvre pour nous », écrit le pape François dans un tweet posté ce jeudi 22 octobre sur son compte @Pontifex_fr .
Et dans la « bulle » d’indiction du Jubilé de la miséricorde, Le Visage de la miséricorde, il écrit notamment (n. 15) : « J’ai un grand désir que le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le cœur de l’Évangile, où les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine. »
Dans Evangelii Gaudium le pape rappelle que les pauvres sont les destinataires privilégiés de l’Évangile et il affirme « un lien inséparable » entre la foi chrétienne et les pauvres (n. 48) : « Si l’Église entière assume ce dynamisme missionnaire, elle doit parvenir à tous, sans exception. Mais qui devrait-elle privilégier ? Quand quelqu’un lit l’Évangile, il trouve une orientation très claire : pas tant les amis et voisins riches, mais surtout les pauvres et les infirmes, ceux qui sont souvent méprisés et oubliés, « ceux qui n’ont pas de quoi te le rendre » (Lc 14, 14). Aucun doute ni aucune explication, qui affaiblissent ce message si clair, ne doivent subsister. Aujourd’hui et toujours, « les pauvres sont les destinataires privilégiés de l’Évangile » et l’évangélisation, adressée gratuitement à eux, est le signe du Royaume que Jésus est venu apporter. Il faut affirmer sans détour qu’il existe un lien inséparable entre notre foi et les pauvres. Ne les laissons jamais seuls. »
Il invite à « écouter le cri des pauvres » (n. 187) : « Chaque chrétien et chaque communauté sont appelés à être instruments de Dieu pour la libération et la promotion des pauvres, de manière à ce qu’ils puissent s’intégrer pleinement dans la société ; ceci suppose que nous soyons dociles et attentifs à écouter le cri du pauvre et à le secourir. Il suffit de recourir aux Écritures pour découvrir comment le Père qui est bon veut écouter le cri des pauvres. »
Et dans son encyclique Laudato si’, il affirme (n. 13) : « Ceux qui luttent avec vigueur pour affronter les conséquences dramatiques de la dégradation de l’environnement sur la vie des plus pauvres dans le monde, méritent une gratitude spéciale. »
Il affirme « l’intime relation entre les pauvres et la fragilité de la planète » (n. 16).
Il souligne notamment le lien entre les pauvres, l’écologie et l’eucharistie (n. 237) : « Ainsi, le jour du repos, dont l’Eucharistie est le centre, répand sa lumière sur la semaine tout entière et il nous pousse à intérioriser la protection de la nature et des pauvres. »
Dans une prière finale, il dit :
« Ô Dieu des pauvres,
aide-nous à secourir les abandonnés
et les oubliés de cette terre
qui valent tant à tes yeux. »