Les migrants sont susceptibles de contribuer au bien-être de la société, affirme le Saint-Siège, qui fustige une « rhétorique de la division et de l’alarmisme ».
Le P. Gabriele F. Bentoglio, sous-secrétaire – « numéro deux » – du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, est en effet intervenu au 8e Forum mondial sur la migration et le développement (Istanbul,15 octobre 2015). Notre traduction complète se trouve ici.
Il insiste sur la juste perspective dans laquelle se placer, en citant le Message du pape François pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié, publié le 17 janvier 2016 : « La migration ne peut pas être réduite à ses aspects politiques et législatifs ou à ses implications économiques. « Il est important de voir les migrants non seulement sur la base de leur statut régulier ou irrégulier, mais surtout comme des personnes dont la dignité doit être protégée et qui sont susceptibles de contribuer au progrès et au bien-être général. » »
« Des milliers de vies ont été perdues ces dernières années, déplore Mgr Bentoglio. En dépit de ces tragédies, le monde – en particulier dans les pays développés – a été consumé par une rhétorique de la division et de l’alarmisme au sujet des réfugiés et des migrants, mélangeant souvent à tort les deux termes dans les médias et les discours publics. Ceci a inévitablement mené à une réponse désordonnée et inadéquate à la migration. »
Il pointe du doigt « la distribution injuste des ressources de la terre ». Il recommande une « stratégie de migration réussie et durable » appuyée sur « une politique d’intégration parallèle et intégrée, articulée autour de la personne humaine comme sujet principal responsable du développement ». Il regrette notamment l’émigration des jeunes talents : « Ce qu’il advient de ces nombreux jeunes est profondément affligeant. »
Avec une traduction de Constance Roques