Au Japon, « l’un des enjeux majeurs des familles catholiques aujourd’hui est celui de la transmission de la foi », affirme Mgr Mitsuaki Takami.
Mgr Joseph Mitsuaki Takami, archevêque de Nagasaki (Japon), participe en effet au synode sur la famille et il s’est exprimé au micro de Radio Vatican, en français.
Il a souligné les difficultés des familles catholiques japonaises à transmettre la foi : « Dans les familles, il y a un problème dans la formation et l’éducation des enfants, car les parents n’arrivent plus à transmettre leur foi : les enfants ne les écoutent plus, ils sont pris par bien d’autres choses et sont en train de perdre la foi, c’est une crise sérieuse. »
L’archevêque de Nagasaki pointe aussi la difficulté de rejoindre les jeunes car la plupart des prêtres sont âgés.
Pour l’archevêque, il faut être plus créatif : « Il nous faut vraiment expliquer la foi de manière plus claire, plus convaincante, pour que ce soit plus facile à comprendre pour les enfants et les jeunes. Il faut expliquer la foi et la doctrine de manière plus simple. »
Mais il ramène tous les défis à un seul centre : la rencontre personnelle avec le Christ. Il dit avoir insisté, au synode, sur l’importance de « la pratique de la lecture et du partage biblique, pour que les personnes, les chrétiens, puissent se convertir de l’intérieur, par l’Esprit Saint ».
Un autre défi pour l’Église du Japon est constitué par les mariages mixtes : « Plus de 80 % des mariages sont des mariages avec un conjoint non chrétien, ce qui pose des problèmes pour la plupart des catholiques, surtout les filles, pour qui il est ensuite difficile de faire baptiser leurs enfants. »
C’est en particulier le cas de catholiques étrangers venus au Japon et qui sont mariés civilement avec des non-chrétiens tout en participant à la vie de leur paroisse.