Le pape François réaffirme l’importance de la solidarité dans la vie chrétienne et exhorte chacun à en faire l’apprentissage. Et il joint le geste à la parole.
Il l’a exprimé sur son compte twitter @Pontifex_fr ce mardi 13 octobre 2015.
Pour le pape, la foi elle-même est en jeu. Il a fait poster ce tweet à l’intention de ses quelque 23 millions d’abonnés – dont 400 000 sont francophones – : « Apprenons à vivre la solidarité. Sans la solidarité, notre foi est morte. »
Ses appels répétés dans ce domaine ont été entendus dans le monde entier. De nombreuses personnes ou communautés y ont répondu, à travers la mise en place de projets concrets.
C’est le cas de la Curie généralice des jésuites de Rome, qui a offert au pape un vaste local, à usage de dortoir pour les sans-abri, en réponse à l’appel du pape à destiner des biens immobiliers privés aux personnes démunies et en difficulté.
Le local se trouve à deux pas de la place Saint-Pierre, en zone extraterritoriale, à côté de l’hôpital Santo Spirito. Jusqu’à il y a peu, il abritait une agence de voyage.
Le 7 octobre dernier, en la fête de Notre-Dame du Rosaire, il a été inauguré officiellement par l’aumônier du pape, Mgr Konrad Krajewski, qui a béni les murs et y a célébré l’eucharistie en présence des premiers hôtes et des bénévoles de la structure.
Le dortoir porte le nom de « Don de miséricorde », parce que c’est un cadeau et parce que la miséricorde est le second nom de l’amour, qui s’exprime à travers des gestes concrets et généreux envers le prochain, commente Radio Vatican.
Les travaux ont été suivis et financés par l’aumônerie pontificale. Mais le nouveau dortoir est géré par les sœurs de Mère Teresa de Calcutta, comme celui de la Via Rattazzi, à côté de la gare Termini, celui de San Gregorio al Celio ou celui du Vatican intitulé « Don de Marie ».
Depuis 1988, la maison « Dono di Maria », confiée par Jean-Paul II aux sœurs de Mère Teresa, à l’intérieur du Vatican, offre un hébergement de nuit à une cinquantaine de femmes sans abri, dont une trentaine sont accueillies de manière stable.
La nouvelle structure peut accueillir jusqu’à 34 hommes par nuit.
Un règlement spécifique facilite la bonne gestion de l’accueil, précise Radio Vatican : un entretien préalable avec les religieuses pour l’acceptation et l’inscription des demandeurs (auprès de la maison Dono di Maria, au Vatican) ; un hébergement d’une durée maximale de trente jours ; des horaires stricts : rentrée au dortoir entre 18 et 19 heures, extinction des feux et repos, réveil à 6h15, toilette, rangement du lit et de la chambre, et fermeture de la maison à 8 heures pour le ménage.
Les personnes accueillies pour la nuit pourront bénéficier du dîner offert à la cantine de la maison Dono di Maria, du petit-déjeuner préparé dans les locaux du dortoir et du service de douches sous la colonnade de la place Saint-Pierre.
Tous les travaux ont été suivis et financés par l’aumônerie, avec le produit de la vente des parchemins (pour les bénédictions apostoliques) et grâce aux contributions privées de généreux donateurs. En outre, l’aumônerie, ainsi que les sœurs de Mère Teresa, s’engagent à soutenir économiquement toute l’activité du dortoir.
« Don de miséricorde » n’est pas le seul lieu où s’exerce la solidarité aux abords du Vatican. La place Saint-Pierre a aménagé des douches et offre les service de barbiers-coiffeurs pour les sans-abri.
Enfin, récemment, une famille de réfugiés chrétiens syriens a également été accueillie par la communauté de la paroisse Sainte-Anne du Vatican. Les parents et leurs deux enfants logent actuellement dans un appartement non loin de la place.
Avec une traduction de Constance Roques
