Le prix Nobel de la paix attribué au quartet menant le Dialogue national tunisien est « un signal fort au monde arabe et à l’Europe », estime le père Alamat.
Le P. Jawad Alamat, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires de Tunisie, a commenté l’attribution du prix Nobel de la paix au Dialogue national tunisien dans les colonnes de l’agence vaticane Fides, ce vendredi 9 octobre.
« Le prix Nobel de la Paix constitue (…) un fort encouragement et un honneur pour la Tunisie, qui n’est pas vue uniquement comme le pays qui a lancé le séisme dans le monde arabe, qui, au travers de sa révolution, a donné vie au renversement de régimes dans d’autres pays, mais elle est aussi reconnue comme le pays qui a actuellement entrepris un cheminement en direction d’une démocratie, difficile, mais possible, dans le monde arabo-musulman », a déclaré le père Alamat.
Il a rappelé que la Tunisie continue à vivre dans des conditions difficiles : « Nous vivons dans une situation qui n’est pas simple, caractérisée par la lutte contre le terrorisme et conte la pauvreté. »
L’attribution du prix Nobel est une « reconnaissance » et « un encouragement pour la démocratie tunisienne », dit-il.
« Nous remercions le Seigneur et tous ceux qui ont voulu décerner cette reconnaissance à la Tunisie », a-t-il conclu.
Le Dialogue national tunisien est un quartet qui a été constitué en 2013 de membres du principal syndicat des travailleurs (UGTT), de l’Union de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, de la Ligue tunisienne des droits de l’homme et de l’Ordre national des avocats tunisiens.
Toutes ces organisations ont travaillé pour faire sortir la Tunisie de l’impasse politique après les meurtres de deux opposants, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, et pour permettre au pays de reprendre le processus de transition démocratique.
Au total, 273 personnalités et organisations non gouvernementales avaient été retenues comme candidates cette année par le comité Nobel. La cérémonie de remise du prix aura lieu le 10 décembre.