Opening session of the Synod of Bishops on the Family

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

Nous apprenons tant de nos enfants !

Témoignage de parents au synode

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Marialucia et Marco Matassoni, parents de quatre enfants et membres de la commission pour la pastorale familiale du diocèse de Trente (Italie), sont venus apporter leur témoignage au synode. Un témoignage recueilli en italien par Radio Vatican. Ils soulignent combien ils ont appris de leurs enfants.

Marco Matassoni — Je crois que l’un des aspects à travailler est celui de la sensibilisation et de la responsabilisation : faire prendre conscience aux familles qu’elles sont un sujet important, qu’elles ont une richesse et une beauté qui vit concrètement des difficultés et des fragilités. Il faut donc faire confiance à ces familles, car je crois que beaucoup d’entre elles ont peur, dirons-nous, de faire partie de communautés accueillantes et vivent un peu en marge. Nous devrions relancer cette idée d’Église famille de familles, où tout le monde peut collaborer, avec chacun ses atouts et fragilités, parce qu’une personne sans problème ça n’existe pas, et ensemble on peut les résoudre. Dans notre expérience, je crois qu’un des dons que nous avons eus c’est d’être entourés d’amis, de familles qui nous ont toujours soutenus et aidés. Je crois que c’est notre force : personne ne peut y arriver seul… Nous sommes dans un monde un peu compliqué au plan affectif, et créer des liens n’a jamais été aussi important que maintenant. L’autre aspect est celui – vraiment – de construire une forte collaboration avec les prêtres. Je crois que les familles ont beaucoup à dire et doivent travailler avec les prêtres.

RV — Donc implication des familles dans les activités pastorales et enrichissement réciproque, pourrions-nous dire, entre vie religieuse – vie consacrée –, vie de famille… c’est ce que vous vivez ?

Marialucia Matassoni — Oui, je dirais que nous avons commencé à le vivre concrètement. Le Master que nous avons suivi en sciences du mariage et de la famille à l’université du Latran, a probablement été un avantage pour nous. Ces trois années de formation nous ont vraiment montré que cela était possible. Et maintenant, avec nos enfants, nous essayons de transmettre à nos prêtres cette petite expérience de vie fraternelle entre prêtres et époux, qui se traduit par une collaboration active. Nous espérons que cela les stimulera.

RV — À quel point est-il important pour une famille, peut-être en crise, de trouver en paroisse une famille prête à l’écouter et à l’accompagner ?

Marialucia Matassoni — C’est fondamental car, au fond, nous pensons que la laxité est un de nos plus gros problèmes : des relations fragiles bâties sur du sable ont besoin d’être accompagnées, non seulement quand deux jeunes tombent amoureux et s’engagent ou pas vers le mariage ; mais toujours avec une référence et une lumière qui devrait être principalement une autre famille.

RV — Pour vos enfants – quatre – cet engagement dans l’Église est une richesse ?

Marco Matassoni — Oui, je dirais que c’est une richesse réciproque. Nous ne leur demandons pas de partager toutes nos fréquentations et activités, mais je dois dire que cela les fait vraiment mûrir. L’autre chose – je crois – à souligner c’est que le contraire aussi est vrai : souvent c’est nous qui avons appris de nos enfants. En tant que parents, nous sommes stimulés à vouloir bien comprendre ce que signifie éduquer : être un père et une mère. Et c’est probablement cette stimulation qui nous a guidés, nous a donné envie d’approfondir, de nous mettre à la disposition des autres et d’agir. Par ailleurs, nos enfants sont beaucoup plus ouverts que nous : sans de grosses études, ils ont une sensibilité immédiate à s’ouvrir et accueillir. Donc je crois que nous devrions aussi redécouvrir cet aspect de la croissance réciproque, chacun avec sa propre maturité.

© Traduction de Zenit, Océane Le Gall

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ZENIT Staff

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