Radio Vatican ouvre une page en ligne en langue coréenne, demain, vendredi 9 octobre, annonce son service en italien. La date de lancement coïncide avec la Journée nationale du Hangeul, l’alphabet coréen.
Le projet a reçu une nouvelle impulsion après le voyage du pape François en Corée, en août 2014. Il se présente comme un « pont » de communication et de communion entre Rome et la « Terre du Matin calme ».
Il est né d’échanges entre la direction de Radio Vatican et la Conférence épiscopale coréenne, en collaboration avec l’ambassade de la République de Corée près le Saint-Siège, avec l’aval de la Secrétairerie d’État et du nouveau secrétariat pour la communication.
Le service sera actif dès 10h du matin (heure de Rome).
Au micro de Radio Vatican, l’ambassadeur de la République près le Saint-Siège, Kyung–surk Kim, dit ce que représente cette initiative dans un contexte social, culturel et religieux comme celui de la Corée.
M. Kyung–surk Kim — La Corée a déjà 103 saints martyrs et à l’occasion de la visite du pape François, l’année dernière, il y a eu la béatification de 124 martyrs. Cela veut dire que l’Église catholique a beaucoup d’importance et qu’elle exerce un rôle de premier plan pour la société et la culture, historiquement et traditionnellement. La Corée est un des pays où la technologie informatique est réputée la plus avancée. Radio Vatican est un media officiel qui diffuse les activités et les informations pastorales du Saint-Père et du Saint-Siège dans le monde entier, via radio et via Internet. Ce nouveau service permettra aux Coréens d’avoir accès aux informations sur le Saint-Père, sur le Saint-Siège et sur la vie de l’Église en temps réel, facilement et de manière précise. Elle sera aussi un moyen pour l’Église de mieux partager la vie des Coréens. Je suis donc très heureux de l’ouverture de cette page et j’espère qu’elle sera utile aux croyants et aux non-croyants, pour toutes les personnes qui parlent le coréen.
RV — En quoi ce service pourra-t-il aider l’Église coréenne dans les défis pastoraux auxquels elle est appelée en cette période historique ?
M. Kyung–surk Kim — Après la visite du pape François en Corée, en 2014, la Conférence épiscopale coréenne a choisi trois thèmes pastoraux issus d’un sondage sur l’avenir de l’Église coréenne : une Église pour les pauvres, une Église qui vit avec la joie de l’Évangile, une Église promotrice de justice et de paix. Pour répondre à ces trois questions, l’Église devra renforcer la compréhension réciproque en se rapprochant matériellement de la vie des gens. Ce service Internet en coréen sera donc un beau soutien pour promouvoir la compréhension mutuelle entre l’Église et le peuple.
RV — Comment, en Corée, l’annonce de ce nouveau programme a-t-elle été accueillie ?
M. Kyung–surk Kim — Le service commence le 9 octobre, ce qui a une signification particulière en Corée : ce jour-là, le pays fête la Journée nationale de la langue coréenne, qui célèbre l’invention de l’alphabet coréen, le « Hangeul », né au XVe siècle de la dynastie Lee. En ce temps-là, le grand roi a inventé un nouvel alphabet scientifique et systématique pour faciliter l’usage de la langue coréenne chez les nobles, qui utilisaient l’alphabet chinois, mais aussi chez les gens ordinaires. C’est pourquoi les Coréens sont très fiers de leur langue. Je pense que ce service sera accueilli avec enthousiasme.
RV — Grâce à la visite du pape François, l’année dernière, les yeux du monde, rivés sur la Corée, ont vu une nation sans murs, qui a parlé une seule langue, celle de la paix et de l’espérance. Partira-t-on de là ?
M. Kyung–surk Kim — Le pape François a dit, dès son arrivée à l’aéroport, qu’il était venu en Corée, parce qu’il avait très à cœur la paix sur la péninsule, et avant son départ, il a présidé une messe pour la paix et la réconciliation à la cathédrale de Myung Dong. En ce moment, la péninsule coréenne est divisée en deux, entre le Nord et le Sud, mais nous sommes frères et sœurs et nous utilisons la même langue. La langue coréenne est une langue de paix et d’espérance dans la péninsule. Ce programme en langue coréenne sera un moyen de compréhension réciproque sans murs non seulement pour les Coréens en Corée du Sud, à l’étranger, mais aussi pour les Coréens du Nord.
© Traduction de Zenit, Océane Le Gall
