« Pour arriver à une vraie rencontre avec Jésus la double confession est nécessaire : « Tu es le Fils de Dieu » et « Je suis un pécheur ». » Et cette double confession ne doit pas être « théorique », explique le pape François.
Le pape a parlé de la difficulté de reconnaître ses péchés lors de l’homélie à la messe en la chapelle de la maison Sainte-Marthe ce jeudi 3 septembre.
« L’incapacité de se reconnaître pécheurs nous éloigne de la vraie confession de Jésus-Christ », affirme le pape François.
En revanche, la capacité de reconnaître ses péchés mène l’homme à une vraie rencontre avec le Christ : « Cette capacité de dire que nous sommes pécheurs nous ouvre à la stupéfaction de la rencontre avec Jésus Christ, la vraie rencontre », affirme le pape.
« Dans nos paroisses, dans notre société, aussi entre les personnes consacrées : combien de personnes sont capables de dire que Jésus est le Seigneur ? Beaucoup ! continue-t-il. Mais comme c’est difficile de dire sincèrement : « Je suis un pécheur, je suis une pécheresse » », avoue le pape.
Même « les démons déclaraient Jésus « Fils de Dieu » », explique le pape, mais comme les docteurs de la loi ou les « mauvais » pharisiens, ils n’avaient pas la capacité d’émerveillement, ils étaient enfermés dans leur suffisance, dans leur superbe ».
Le pape a commenté le récit de la pêche miraculeuse : sur la parole du Christ, une telle quantité de poissons avait été pêchée que les filets allaient se déchirer.
« L’Évangile utilise le même mot pour ces gens, pour le peuple, pour les apôtres, pour Pierre : ils ont été « stupéfiés » : « Un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui », souligne le pape. Cependant, il y des gens qui « ne laissent pas entrer la stupéfaction dans leurs cœurs », qui font « leurs calculs ».
Ces docteurs de la loi sont capables de reconnaître que le Christ « est intelligent », qu’il « fait des miracles », mais ils ne sont pas capables de reconnaître leurs péchés. « Ils ne disent pas : « Nous sommes orgueilleux, nous sommes suffisants, nous sommes des pécheurs », constate le pape. L’incapacité de se reconnaître pécheurs nous éloigne de la véritable confession de Jésus-Christ. »
Il est toujours plus facile de trouver les péchés des autres, affirme le pape. « Nous sommes tous des docteurs en cela », ironise-t-il.
« Que le Seigneur nous donne la grâce de le rencontrer, mais aussi de nous laisser rencontrer par Lui, conclut le pape François. Donne-nous la grâce, si belle, de la stupéfaction de cette rencontre. Et donne-nous la grâce d’avoir la double confession dans nos vies : « Je crois que Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » et « Je suis un pécheur, je le crois ». »