« Dans tout ce que nous faisons de beau, de vrai, de bon nous cherchons Dieu, bien que parfois sans explicitement croire en Dieu », explique le père jésuite José Funes, directeur de l’Observatoire astronomique du Vatican.
Il a commenté à l’antenne de Radio Vatican le succès de la mission de la sonde américaine « New Horizons », qui, après 9 ans de voyage, a pu frôler Pluton, la planète la plus lointaine de notre système solaire dont on savait jusqu’à présent très peu de choses.
« Il y a une recherche de la vérité et de la beauté, et en ce sens nous pouvons également dire que ces missions nous rapprochent de la vérité, de la beauté et de Dieu », affirme le père Funes en soulignant « l’importance de cet événement ».
« Nous sommes arrivés à la périphérie du système solaire … près de la « ceinture de Kuiper », où il y a ces objets qui sont appelés « trans-neptuniens » parce qu’ils sont au-delà de Neptune, et dans cette région du système solaire se forment aussi les comètes. Maintenant, ceux qui s’occupent en particulier de Pluton et de ces objets de la « ceinture de Kuiper » auront beaucoup de données à étudier pour mieux comprendre la formation de ces objets et la formation du système solaire », estime le directeur de l’Observatoire du Vatican.
D’après lui, « la motivation » et « la curiosité » sont des choses essentielles pour « faire de la science » et « explorer l’univers ».
« Les êtres humains sont curieux, dit le père Funes, ils veulent mieux comprendre, veulent explorer et, il me semble, cela est une condition très humaine, très belle, elle nous aide aussi à nous rendre à la périphérie, comme dans ce cas, à la périphérie du système solaire. »
« Pluton a une distance du Soleil entre 30 et 50 fois la distance Terre-Soleil: le temps qu’il faut à la lumière pour atteindre la Terre depuis le Soleil est de 8 minutes, le temps qu’il faut à la lumière du Soleil pour atteindre Pluton est d’environ cinq à six heures », explique le père Funes.
« Je dirais que nous sommes encore à la maison », note avec humour l ‘astronome. Surtout si on pense aux « galaxies les plus proches, comme Andromède, qui est … à seulement deux millions d’années-lumière » de chez nous et aux « beaucoup de galaxies lointaines ».