Pope Francis in the homily at Los Samanes

CTV - OSSERVATORE ROMANO

Equateur: des miracles dans les familles

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« Les miracles se réalisent avec ce qu’il y a, avec ce que nous sommes, avec ce que l’on a à portée de main… bien souvent ce n’est pas l’idéal, ce n’est pas ce dont nous rêvons, ni ce qui “devrait être” », souligne le pape à Guayaquil.

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Dans la famille « rien n’est écarté, rien n’est inutile », car c’est à partir de la réalité concrète qu’arrivent les miracles, déclare le pape François en célébrant la première messe de son voyage en Amérique latine, au Parc de Los Samanes de Guayaquil, en Équateur, ce lundi 6 juillet 2015.

« Dans la famille, les miracles se réalisent avec ce qu’il y a, avec ce que nous sommes, avec ce que l’on a à portée de main… bien souvent ce n’est pas l’idéal, ce n’est pas ce dont nous rêvons, ni ce qui “devrait être” », a constaté le pape lors de l’homélie applaudie par un million de personnes : « Dans la famille de chacun d’entre nous et dans la famille commune que nous formons tous, rien n’est écarté, rien n’est inutile. »

Ainsi à Cana, a-t-il fait observer, « tout a commencé parce qu’“ils n’avaient pas de vin”, et tout a pu se réaliser parce qu’une femme – la Vierge – était attentive, a su remettre dans les mains de Dieu ses préoccupations, et a agi avec bon sens et courage ».

En outre, « le vin nouveau, ce vin dont le majordome des noces de Cana dit qu’il est si bon, provient des jarres de purification, c’est-à-dire de l’endroit où tous avaient laissé leurs péchés… – il vient de ce qui est le pire en eux ».

C’est pour cela aussi que le synode des évêques sur la famille d’octobre prochain se situe à l’orée de l’Année Jubilaire de la Miséricorde, a souligné le pape, invitant « à intensifier la prière à cette intention, pour que même ce qui nous semble encore impur, comme l’eau des jarres, nous scandalise ou nous effraie, Dieu – en le faisant passer par son “heure” – puisse le transformer en miracle. Aujourd’hui, la famille a besoin de ce miracle ».

A Cana, malgré le manque du départ, « le résultat final n’est pas moindre », a-t-il ajouté en citant saint Paul – “là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé” (Rm 5, 20) – : « ils ont goûté le meilleur des vins. Et voici la bonne nouvelle : le meilleur des vins est sur le point d’être savouré, le plus admirable, le plus profond et le plus beau pour la famille reste à venir. Le temps reste à venir, où nous savourerons l’amour quotidien, où nos enfants redécouvriront l’espace que nous partageons, et les personnes âgées seront présentes dans la joie de chaque jour ».

« Le meilleur des vins reste à venir pour chaque personne qui se risque à l’amour. Et dans la famille, il faut prendre le risque de l’amour. Et le vin meilleur reste à venir, même si tous les paramètres et les statistiques disent le contraire ; le meilleur vin reste à venir en ceux qui aujourd’hui voient tout s’effondrer », a-t-il ajouté.

Le pape a encouragé : « Murmurez-le jusqu’à le croire: le meilleur vin reste à venir, susurrez-le tous dans votre cœur. Et susurrez-le aux désespérés ou à ceux qui n’ont plus d’amour. Soyez patients, ayez de l’espérance. Faites comme Marie : priez, agissez, ouvrez votre cœur, parce que le vin meilleur va venir. Dieu s’approche toujours des périphéries de ceux qui sont restés sans vin, de ceux à qui il ne reste à boire que le découragement ; Jésus a un faible pour offrir en abondance le meilleur des vins à ceux qui pour une raison ou une autre, sentent déjà que toutes leurs jarres se sont cassées. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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