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« Cultiver et garder » le jardin confié par Dieu à l’humanité, tweet

Le nouveau tweet du pape François commente en quelque sorte son encyclique Laudato Si’: il faut cesser d’abîmer la terre.

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« Cesser d’abîmer » la Terre, n’agir pas en tant que maîtres de la nature, donner à toute personne la possibilité de « jouir » des fruits de la terre – telles sont les idées-clés du dernier tweet du pape François. Publié ce jeudi 2 juillet sur son compte @Pontifex_fr, il continue l’enseignement majeur de l’encyclique Laudato Si’ sur la responsabilité de l’homme devant le monde qui lui a été confié par le Créateur.

L’humanité est face à un « grand défi », répète le pape.  Une profonde « crise environnementale » oblige l’homme à agir :  « Beaucoup de choses doivent être réorientées, mais avant tout l’humanité a besoin de changer. » « La conscience fondamentale » d’une « origine commune », d’une « appartenance mutuelle » et d’un « avenir partagé par tous », est « nécessaire », constate le pape.

Cette « conscience » va de pair avec la responsabilité, estime-t-il : elle «implique que l’être humain, doué d’intelligence, respecte les lois de la nature et les délicats équilibres entre les êtres de ce monde. »

Le pape met en garde contre « l’anthropocentrisme despotique » en rappelant que « la terre nous précède et nous a été donnée ».

Le Créateur a confié à l’homme la Terre qui est la « maison commune » et « le jardin » à « cultiver et garder ». « Cultiver » signifie labourer, défricher ou travailler, explique le pape dans Laudato Si’,  « garder » signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller. Cela implique une relation de réciprocité responsable entre l’être humain et la nature ».

« Dieu dénie toute prétention de propriété absolue », affirme le pape et il cite les paroles de l’Écriture : « La terre ne sera pas vendue avec perte de tout droit, car la terre m’appartient, et vous n’êtes pour moi que des étrangers et des hôtes » (Lv 25, 23).

« La raison fondamentale » de toute la création est « l’amour de Dieu », fait observer le pape, c’est pourquoi,  « dire « création », c’est signifier plus que « nature », parce qu’il y a un rapport avec un projet de l’amour de Dieu dans lequel chaque créature a une valeur et une signification ».

Et d’insister : « Chaque créature est l’objet de la tendresse du Père, qui lui donne une place dans le monde. Même la vie éphémère de l’être le plus insignifiant est l’objet de son amour, et, en ces peu de secondes de son existence, il l’entoure de son affection. »

Le grand et le petit, le riche et le pauvre ont « une égale dignité » parce que « le Seigneur les a faits », rappelle le pape en citant le Livre des Proverbes, « et il fait lever son soleil sur les méchants et les bons ».

Pour cette raison, « tous » peuvent  « jouir » des fruits du « jardin » de Dieu :  « La terre est essentiellement un héritage commun, dont les fruits doivent bénéficier à tous », déclare le pape. « L’environnement est un bien collectif, patrimoine de toute l’humanité, sous la responsabilité de tous. Celui qui s’approprie quelque chose, c’est seulement pour l’administrer pour le bien de tous. Si nous ne le faisons pas, nous chargeons notre conscience du poids de nier l’existence des autres », souligne le pape François dans son encyclique.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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