L’Église doit être « une voix prophétique en faveur des migrants, appelant à une approche qui est plus globale et qui va au-delà du seul aspect caritatif », a déclaré le père Matthew John Gardzinski, membre du Conseil pontifical pour la Pastorale des migrants et des personnes en déplacement.
Le phénomène de la migration a été discuté à la rencontre des évêques et des directeurs nationaux en charge de la pastorale des migrants en Europe qui se déroule à Vilnius (Lituanie) du 30 juin au 2 juillet, sous la houlette du CCEE.
Le père Gardzinski estime qu’il est nécessaire de « sensibiliser » les paroisses locales afin d’ « encourager les fidèles à opter pour la justice et l’égalité; d’informer correctement l’opinion publique sur la véritable situation des migrants non seulement dans le pays d’accueil, mais aussi dans leurs pays d’origine respectifs ».
« L’Église continue de déclarer la nécessité d’une perspective plus large de la question, une approche qui prend en compte le critère éthique fondamental donné par l’unité de la famille humaine», a déclaré le père Gardzinski dans le discours prononcé au nom du cardinal Antonio Maria Veglio, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants qui ne pouvait pas assister personnellement à l’assemblée.
« Au plan politique, aucune nation n’est capable de gérer et de traiter la migration à elle seule de manière adéquate », a continué le père Gardzinski. Il a souligné « la nécessité » de « la coopération » et de « la collaboration mutuelle entre les États et les nations » afin « d’aborder la situation de la migration humainement, en sauvegardant la dignité humaine de chaque personne ».
Les membres de l’Église doivent aussi « travailler ensemble » pour « mieux gérer les défis que la migration pose », a dit le père Gardzinski. Il a cité les paroles de l’exhortation apostolique « Ecclesia in Europa » du saint pape Jean Paul II sur les « formes intelligentes d’acceptation et d’hospitalité » ainsi que sur « une culture mature de l’acceptation ».
Le phénomène de la migration « est un défi pour nous qui proclamons l’Évangile du Christ, a dit le père Gardzinski : c’est un défi pour l’Église d’« accepter » les migrants « indépendamment du lieu d’où ils viennent et des croyances qu’elles professent ».