Les époux Louis et Zélie Martin seront bien canonisés au coeur du synode sur la famille, le dimanche 18 octobre: la date a été fixée par le pape François samedi 27 juin lors d’un consistoire public. Ils seront canonisés en même temps qu’une prêtre italien Vincenzo Grossi, et qu’une religieuse espagnole, Mère María de la Purisima de la Cruz. Il a fallu trois miracles pour leurs canonisations.
Symboliquement, la célébration rassemblera des saints ayant vécu la sainteté dans trois états de vie, soulignant l’importance des familles pour les vocations et l’importance des prêtres et des consacrés pour la vie des familles, comem le souligne aussi l’Année de la vie consacrée.
Nous avons publié plusieurs articles à propos des époux Martin, dont l’entretien avec le recteur du sanctuaire d’Alençon, le P. Jean-Marie Simar.
En mars dernier, le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des saints avait souligné l’importance de la sainteté en famille.
Il a fallu la reconnaissance d’un miracle, survenu après leurs béatifications (qui avaient elles-mêmes requis un miracle), pour chaque canonisation.
Louis Martin (1823 – 1894), horloger, et Zélie Guérin (1831 – 1877), dentellière, habitant à Alençon, sont les parents de Thérèse de Lisieux et de ses quatre soeurs, toutes religieuses. Ils ont été béatifiés à Lisieux le 19 octobre 2008. La prière des parents Martin a sauvé une petite fille en Espagne, à Valence, la petite Carmen.
Vincenzo Grossi (1845 – 1917) est un prêtre diocésain italien de Crémone, fondateur des Filles de l’Oratoire. Il a été béatifié le 1er novembre 1975 par Paul VI. Pour le miracle obtenu par la prière du Père Grossi, il s’agit d’une guérison survenue il y a 25 ans dans sa ville natale, à Pizzighettone. Une petite file de 2 mois avait une grave maladie du sang, une anémie chronique par déficit de la production d’érythropoïétine. Personne de son entourage n’était compatible pour une greffe de moelle osseuse. L’enfant était sous perfusion et soins palliatifs quand une sœur a invité les parents à prier le bienheureux Vincenzo. Aujourd’hui, la jeune fille est complètement guérie, sans séquelles ni rechutes.
Marie de l’Immaculée de la Croix (María Isabel Salvat Romero, 1926 – 1998), est religieuse espagnole de Madrid, morte à Séville, mère générale de sa congrégation, les Filles de la Croix (Hermanas de la Cruz). Elle a été béatifié le 18 septembre 2010. Pour le miracle dû à la prière de Mère Marie de l’Immaculée (María de la Purisima de la Cruz), il s’agit de la guérison de Francisco José Díaz Carretero surnommé « le Carré », qui fut victime d’un arrêt cardiaque en septembre 2012, à 43 ans, après une période de stress, de manque de repos et d’une grosse charge de travail. A
l’occasion de cet arrêt cardiaque, il a manqué d’oxygène pendant 25 minutes. Il est ensuite resté douze jours dans le coma puis il en est sorti, à la grande surprise des médecins, sans séquelles, ce qu’ils considéraient « impossible » étant donné ses antécédents médicaux.
Un médecin de l’hôpital revenant de vacances a demandé quand le garçon était mort et il a été surpris d’apprendre qu’il était chez lui et menait une vie normale.
« Quand je me suis réveillé, a-t-il raconté, je ne me souvenais de rien. J’ai pensé à ma mère et à ma famille. Ensuite, j’ai dit à la Mère générale des Sœurs de la Croix, que j’étais revenu envoyé par la Vierge de l’Espérance. »