Pour annoncer « l’Evangile de la miséricorde » dans les villes, le pape François remettra l’Evangile selon saint Luc aux familles de cinq grandes villes des cinq continents – dont Marseille – au terme de la messe qu’il présidera aux Etats-Unis, à Philadelphie pour la VIIIe rencontre mondiale des familles, dimanche 27 septembre.
Le rassemblement a été présenté au Vatican ce jeudi matin, 25 juin, par le président du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Vincenzo Paglia, l’archevêque de Philadelphie, Mgr Charles Chaput, franciscain, Mgr John J. McIntyre, évêque auxiliaire de Philadelphie et par Jerry et Lucille Francesco, de Philadelphie, mariés depuis 50 ans.
Une grande fête des familles
La rencontre aura lieu – avant le synode sur la famille d’octobre – du 22 au 27 septembre prochain sur le thème : « L’amour est notre mission : la famille pleinement vivante ».
Pour Mgr Paglia ce sera une « grande fête des familles » du monde. Les familles des cinq continents qui recevront l’Evangile viendront de Kinshasa (RDC, pour l’Afrique), de La Havane (Cuba, pour l’Amérique), de Hanoï (Vietnam, pour l’Asie), de Sydney (Australie, pour l’Océanie), et de Marseille (France, pour l’Europe).
Ce geste symbolique annoncera l’envoi d’un million d’évangiles dans ces cinq villes.
Ce sera, précisé Mgr Paglia, « l’Evangile de Luc », qui représente « la bonne nouvelle de la miséricorde de Dieu, qui est Jésus » pour les familles : « Nous voulons que l’Evangile de la miséricorde soit annoncé dans les grandes villes du monde, surtout dans les quartiers les plus pauvres et les périphéries. Nous voulons offrir la nourriture de l’Evangile aux familles du monde pour qu’elles construisent des liens d’amour entre elles, dans l’Eglise et dans la société. »
Une famille de peuples
Ce choix de représentants des cinq continents manifeste en outre la dimension mondiale de l’événement et Mgr Paglia souhaite qu’il soit vu et commenté dans le monde entier parce que – c’est une expression de Jean-Paul II – « la famille est un patrimoine de l’humanité tout entière ».
Il a souligné dans ce sens l’importance de la présence de représentants d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions.
Il travaille aussi pour faciliter la participation de familles des pays ou des régions pauvres du globe : « Au cours de ce rassemblement, nous pourrons entrevoir et devrons montrer la beauté et la possibilité que toute l’humanité devienne une unique famille des peuples. C’est le rêve de la paix, c’est le rêve de Dieu. »
Justement, pour Mgr Paglia, la Rencontre constitue une occasion pour mettre les familles « au centre » de l’attention de l’Eglise et de la société : « C’est un devoir » car la famille « co-édifie » l’Eglise et soutient la société.
Offrir l’hospitalité
Il a aussi annoncé la présentation, à Philadelphie, des résultats de recherches scientifiques internationales sur cette « influence positive ». Pour Mgr Paglia, « la société civile ne peut rester indifférente à une telle beauté et bonté efficace et vitale ».
Autre initiative : Mgr Paglia s’apprête à écrire « aux monastères du monde entier » pour leur demander d’accompagner de leurs prières ces journées « si importantes ».
Mgr Chaput a notamment parlé chiffres : les organisateurs se préparent à accueillir plus d’un million de personnes et 6.100 bénévoles de plus de cent pays se sont déjà inscrits.
Les participants auront à leur disposition plus de 5.000 autobus.
Et, ce qui est peut-être le plus significatif de l’esprit de Philadelphie 2015, plus de 1.600 personnes ont adhéré au programme « Offrir l’hospitalité » à une famille.
