Chapitre V : QUELQUES LIGNES D’ORIENTATION ET D’ACTION (163-201)
« Essayons à présent de tracer les grandes lignes de dialogue à même de nous aider à sortir de la spirale d’autodestruction dans laquelle nous nous enfonçons » (163).
« Il faut espérer que l’humanité du début du XXIème siècle pourra rester dans les mémoires pour avoir assumé avec générosité ses graves responsabilités » (165).
« Les Sommets mondiaux de ces dernières années sur l’environnement n’ont pas répondu aux attentes parce que, par manque de décision politique » (166).
« L’exploitation directe de l’abondante énergie solaire demande que des mécanismes et des subsides soient établis, de sorte que les pays en développement puissent accéder au transfert de technologies, à l’assistance technique, et aux ressources financières, mais toujours en faisant attention aux conditions concrètes, puisque «on n’évalue pas toujours de manière adéquate la compatibilité des infrastructures avec le contexte pour lequel elles ont été conçues » (172).
« La maturation d’institutions internationales devient indispensable, qui doivent être plus fortes et efficacement organisées » (175).
« Le droit, qui établit les règles des comportements acceptables à la lumière du bien commun, est un facteur qui fonctionne comme un modérateur important » (177).
« La continuité est indispensable parce que les politiques relatives au changement climatique et à la sauvegarde de l’environnement ne peuvent pas changer chaque fois que change un gouvernement » (181).
« Une étude de l’impact sur l’environnement ne devrait pas être postérieure à l’élaboration d’un projet de production ou d’une quelconque politique, plan ou programme à réaliser » (183).
« Mais à la table de discussion, les habitants locaux doivent avoir une place privilégiée » (183).
« Certains projets qui ne sont pas suffisamment analysés peuvent affecter profondément la qualité de vie dans un milieu pour des raisons très diverses, comme une pollution acoustique non prévue, la réduction du champ visuel, la perte de valeurs culturelles, les effets de l’utilisation de l’énergie nucléaire. La culture consumériste, qui donne priorité au court terme et à l’intérêt privé, peut encourager des procédures trop rapides ou permettre la dissimulation d’information » (184).
« Ce principe de précaution permet la protection des plus faibles, qui disposent de peu de moyens pour se défendre et pour apporter des preuves irréfutables » (186).
« La politique ne doit pas se soumettre à l’économie et celle-ci ne doit pas se soumettre aux diktats ni au paradigme d’efficacité de la technocratie » (189).
« Quand on pose ces questions, certains réagissent en accusant les autres de prétendre arrêter irrationnellement le progrès et le développement humain. Mais nous devons nous convaincre que ralentir un rythme déterminé de production et de consommation peut donner lieu à d’autres formes de progrès et de développement » (191).
« Pour que surgissent de nouveaux modèles de progrès nous devons «convertir le modèle de développement global» » (194).
« Il s’agit simplement de redéfinir le progrès. Un développement technologique et économique qui ne laisse pas un monde meilleur et une qualité de vie intégralement supérieure ne peut pas être considéré comme un progrès » (194).
« Si la politique n’est pas capable de rompre une logique perverse, et de plus reste enfermée dans des discours appauvris, nous continuerons à ne pas faire face aux grands problèmes de l’humanité » (197).
« Il faudra inviter les croyants à être cohérents avec leur propre foi et à ne pas la contredire par leurs actions ; il faudra leur demander de s’ouvrir de nouveau à la grâce de Dieu et de puiser au plus profond de leurs propres convictions sur l’amour, la justice et la paix » (200).
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