Bannières de bienvenue aux fenêtres, enthousiasme de la population dans les rues et abondance de joie : les Piémontais ont accueilli le pape François pour deux jours sur sa terre d’origine (21-22 juin 2015).
Ce dimanche, après avoir vénéré le Saint-Suaire dans la cathédrale de la ville, le pape a célébré une messe sur la place Vittorio, comble : quelque 100.000 personnes étaient venues l’entourer sous un grand soleil.
Durant son homélie, le pape a médité sur l’amour de Dieu pour l’homme : « un amour fidèle, un amour qui recrée tout, un amour stable et sûr ».
« L’amour fidèle est un amour qui ne déçoit pas, qui ne diminue jamais ». Cet amour est symbolisé par Jésus, dont la fidélité « ne se rend jamais devant notre infidélité » : « Il ne se lasse jamais de nous aimer, de nous supporter, de nous pardonner… il nous aime toujours, jusqu’à la fin, sans limite et sans mesure. Et il nous aime tous, au point que chacun de nous peut dire: “Il a donné sa vie pour moi”. »
En outre, « l’amour de Dieu re-crée tout, il fait toutes choses nouvelles ». Mais pour « s’ouvrir au pardon » et recevoir ce renouveau, il faut « reconnaître ses limites, ses faiblesses ». Alors l’homme « fait l’expérience de Celui qui est venu non pour les bien-portant mais pour les malades, non pour les justes mais pour les pécheurs (cf. Mt 9,12-13) ».
Enfin, « l’amour de Dieu est stable et sûr, comme les écueils rocheux qui protègent de la violence des ondes… Face à l’homme qui crie : “Je n’en peux plus”, le Seigneur va à sa rencontre, il offre le rocher de son amour, auquel chacun peut s’agripper dans la certitude de ne pas tomber ».
Sous forme d’examen de conscience, le pape a invité le baptisé à se demander s’il se tenait solidement arrimé « à ce roc qu’est l’amour de Dieu » et comment il vivait « l’amour fidèle de Dieu » : « Il y a toujours le risque d’oublier ce grand amour que le Seigneur nous a montré. Nous aussi chrétiens, nous courons le risque de nous laisser paralyser par les peurs de l’avenir et de chercher des sécurités dans des choses qui passent, ou dans un modèle de société fermée qui tend à exclure plus qu’à inclure. »
Au terme de la messe, animée par un chœur accompagné d’un orchestre imposant, Mgr Cesare Nosiglia, archevêque de Turin, a salué le pape François et lui a remis les offrandes des pèlerins venus vénérer le Saint-Suaire, pour les œuvres de charité du pape.