Les évêques autrichiens appellent leur pays et l’Europe a faire davantage d’efforts pour les réfugiés qui ont fui des conditions de vie inhumaines : « La réticence à porter secours est une injustice ! »
Famille et réfugiés étaient en effet au centre de l’assemblée plénière de la Conférence épiscopale autrichienne qui a eu lieu au sanctuaire marial de Mariazell.
Une attente élevée envers le synode
Les évêques autrichiens attendent des résultats positifs et « tant de bons fruits » du prochain synode sur la famille (4-25 octobre 2015), déclarent-ils dans le communiqué qu’ils publient au terme de leurs travaux.
L’épiscopat autrichien sera représenté au synode par l’évêque de Feldkirch, Mgr Benno Elbs et par le cardinal Christoph Schönborn, présent en tant que membre du conseil synodal.
Les attentes sont vraiment « très hautes », assurent les évêques qui souhaitent que tous apportent leur contribution « humble et sincère » au plein succès de l’événement.
Ils affirment la validité « d’une relation entre l’homme et la femme qui dure toute la vie, fondée sur l’amour et la loyauté, et soutenue par le désir d’avoir des enfants », mais soulignent aussi la nécessité « d’accorder une attention particulière aux personnes qui souffrent des conséquences d’une injustice, d’un péché ou d’un échec vécu dans sa vie personnelle ou familiale ».
La fuite n’est pas un crime
Les évêques autrichiens ont aussi abordé la question de l’aide humanitaire envers les réfugiés. L’Europe est « le continent le plus prospère », elle devrait donc s’engager à « traiter plus humainement les réfugiés », car « nous avons besoin de ponts et non uniquement de clôtures », estiment-ils.
Tout en prenant en compte les inquiétudes de la population face à l’augmentation des migrants, ils rappellent que « le droit humain à l’asile est un bien précieux et une obligation du droit international ». Ils appellent l’Autriche à « agir sans compromis », en appliquant « la procédure d’asile du pays et des critères standards « élevés » d’assistance quand il s’agit de personnes en fuite ».
Les réfugiés provenant de régions d’Afrique et du Moyen Orient, victimes de guerres, violences et persécutions, ont risqué leur vie pour fuir des conditions inhumaines, soulignent les évêques : « Cette réticence à porter secours à des hommes, des femmes et des enfants en fuite sur les eaux de la Méditerranée, aux portes de l’Europe, est une injustice ! », car « la fuite n’est pas un crime ».
Traduction d’Océane Le Gall
