Dans les yeux des réfugiés, on lit « leur appel à l’aide », leur « supplication pour la paix » et l’espérance du « retour dans leurs maisons », fait observer le pape François qui encourage le travail de la ROACO à leur service
Le pape François a prononcé un bref discours devant les participants de la 88e Assemblée plénière de la Réunion des œuvres d’aide aux Églises orientales (ROACO) ce lundi 15 juin en la salle Clémentine du Palais apostolique.
Le pape a noté que ROACO avait « effectué le travail d’écoute et de service qui contre-distingue le statut des organismes » qu’elle représente, « coordonné par la Congrégation pour les Églises orientales », et il l’en a remerciée.
Il a évoqué un « récent voyage en Irak » de la délégation de ROACO durant lequel ses participants avaient pu voir de « vrais visages » des gens souffrants, « en particulier des personnes déplacées de la plaine de Ninive , mais aussi de petits groupes provenant de Syrie : « Vous leur avez apporté le regard et la bénédiction du Seigneur. Mais dans le même temps, vous avez senti dans leurs yeux qu’ils vous demandaient de l’aide et suppliaient pour la paix et le retour dans leurs maisons, c’est Jésus même qui vous regardait, en demandant cette charité qui fait de nous des chrétiens. »
« Toute œuvre d’aide, a affirmé le pape, … doit toujours renaître de cette bénédiction du Seigneur, qui vient à nous lorsque nous avons le courage de regarder en face la réalité et les frères et sœurs devant nous. »
Le pape a souligné avec le regret que « la semence de la réconciliation » dont il parlait l’année dernière lors du « pèlerinage en Terre Sainte » n’avait pas « produit » beaucoup de « fruits ».
Cependant, estime le pape, « dans le drame de ces derniers mois, il semble que le monde a eu un sursaut de conscience et a ouvert les yeux, en se rendant compte de la présence millénaire des chrétiens au Moyen-Orient ».
Les initiatives pour aider « les innocents injustement touchés par la violence » se multiplient, mais il reste encore beaucoup à faire, a souligné le pape François.
Il a encouragé les membres des organismes humanitaires à « dénoncer » ceux qui « piétinent la dignité humaine », ceux pour qui « la vie de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants valent moins que le pétrole ou les armes » ainsi que ceux « qui proclament la paix et la justice », mais « tolèrent que ces trafiquants d’armes prospèrent librement sur ces terres ».
Le pape a encouragé une « attention particulière » de l’Église non seulement pour les chrétiens de la Terre Sainte et du Moyen-Orient, mais aussi les « anciennes communautés chrétiennes » de l’Éthiopie, de l’Érythrée et de l’Arménie.
Il a rappelé qu’Arménie était le « berceau de la première nation qui avait été baptisée » et qu’elle détient « une grande histoire riche de la culture, de foi et de martyre ». Et le soutien de l’Église dans ce pays « contribue au chemin vers l’unité visible de tous les croyants dans le Christ », a conclu le pape.