Les différences entre l’homme et la femme, visent la communion des personnes et non pas la subordination, explique le pape François, répondant ainsi aux tenant du « genre » (« gender ») qui estiment que gommer les différences pourrait supprimer toute subordination.
Le pape François a en effet parlé de la famille avec les évêques de Puerto-Rico qu’il a reçu ce lundi matin, 8 juin, à l’occasion de leur visite ad limina.
Puerto-Rico, île administrée par les Etats-Unis, et pour cela bilingue espagnol-anglais, a une conférence épiscopale de sept évêques pour six diocèses. Le diocèse de Puerto-Rico, fondé en 1511, est en effet l’un des premiers diocèses de l’histoire de l’évangélisation du continent américain.
Jean-Paul II s’est rendu sur l’île en 1984. Le pape François leur a remis un texte écrit, en espagnol, avant de dialoguer librement avec les évêques.
Dans son message écrit, le pape François évoque notamment la beauté du mariage, et il réfute la théorie du « genre ».
“Permettez-moi d’attirer votre attention sur la valeur et la beauté du mariage. La complémentarité de l’homme et de la femme, sommet de la création divine, est remise en question par ce qu’on appelle “l’idéologie du genre”, au nom d’une société plus libre et plus juste”, constate le pape.
Une théorie qu’il réfute ainsi, comme il l’avait fait lors de l’audience du 15 avril dernier: “Les différences entre homme et femme ne sont pas pour l’opposition ou la subordination, mais pour la communion et la génération, toujours à “l’image et la ressemblance” de Dieu. Sans l’engagement mutuel, aucun des deux ne peut se comprendre en profondeur (cf. Audience générale du 15 avril 2015). Le sacrement du mariage est signe de l’amour de Dieu pour l’humanité et de la livraison du Christ pour son Epouse, l’Eglise. Ayez soin de ce trésor, l’un des plus importants des peuples latino-américains et caribéen” (Aparecida, 433).”
Il cite ainsi le document d’Aparecida (n. 433, p. 190) de 2007 – le cardinal Bergoglio en a été une cheville ouvrière –. Le document ajoute : « Et c’est un patrimoine de l’humanité entière ».
Pour ce qui est de la vie des évêques, le pape insiste sur l’unité et la communion entre les évêques avec des paroles très fortes : « N’épuisez pas votre énergie dans des divisions et des affrontements, sachez prendre de la distance par rapport à toute idéologisation ou tendance politique qui pourrait vous faire perdre du temps et la vraie ardeur pour le Royaume de Dieu. »
Il insiste sur la communion avec les prêtres, dans la perspective de la célébration du Jubilé de la miséricorde, de façon à ce « qu’ils se sentent guidés et écoutés pour qu’ils puissent grandir en communion, sainteté et sagesse, et apportent à tous les mystères du salut, notamment grâce au sacrement de la réconciliation ».
Face à la diminution des vocations, le pape recommande aux évêques de veiller sur la pastorale des vocations et la formation dans les séminaires.