« Il faut construire la société à la lumière des Béatitudes, marcher vers le Royaume en compagnie des derniers » : c’est le tweet que publie le pape François ce 4 juin 2015.
Dans une de ses premières homélies après son élection, le 22 avril 2013, il avait expliqué que pour entrer dans le Royaume de Dieu il fallait passer « par cette porte qui s’appelle Jésus… Comment entrer par cette porte ? Prends les Béatitudes et fais ce qu’elles disent : sois humble, sois pauvre, sois doux, sois juste. »
Pour le pape, les Béatitudes sont « la route du bonheur », ainsi qu’il l’affirmait dans sa catéchèse du 6 août 2014. Elles sont « le programme de la vie chrétienne », soulignait-il dans son homélie du 9 juin 2014 : « Si quelqu’un demande : ‘Comment fait-on pour devenir un bon chrétien ?’, Jésus répond ‘par les Béatitudes’, qui sont très à contre-courant de ce qui se fait dans le monde. »
« Peu de paroles, des paroles simples, mais pratiques pour tout le monde, parce que le christianisme est une religion pratique : elle n’est pas faite pour être pensée, mais pour qu’on la pratique, pour qu’on la fasse », ajoutait le pape en proposant une méditation sur chaque Béatitude.
« Bienheureux les pauvres en esprit. Les richesses n’assurent rien. En plus, quand le cœur est riche, il est tellement satisfait de lui-même qu’il n’a pas de place pour la Parole de Dieu. »
« Bienheureux ceux qui sont dans les larmes, parce qu’ils seront consolés. Mais le monde dit : la joie, le bonheur, les divertissements, voilà ce qu’il y a de beau dans la vie. Et il ignore, il regarde ailleurs, lorsqu’il y a des problèmes de maladie, des problèmes douloureux dans la famille. Le monde ne veut pas pleurer, il préfère ignorer les situations douloureuses, les recouvrir. Seule la personne qui voit les choses telles qu’elles sont et qui pleure dans son cœur, est heureuse et sera consolée. La consolation de Jésus n’est pas celle du monde. »
« Bienheureux les doux en ce monde qui, depuis le commencement, est un monde de guerres, un monde où l’on se dispute partout, où la haine est partout. Et Jésus dit : pas de guerre, pas de haine, paix, douceur. ‘Mais si je suis « doux dans la vie », on va penser que je suis idiot… Qu’on le pense ! mais toi, sois doux, parce qu’avec cette douceur, tu auras la terre en héritage ».
« Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, bienheureux ceux qui luttent pour la justice, pour qu’il y a ait la justice dans le monde » : « C’est si facile, d’entrer dans la corruption, cette politique quotidienne du ‘do ut des’ (je donne pour que tu me donnes, ndlr). Tout est une question d’affaires. Que d’injustices ! Combien de personnes souffrent à cause de ces injustices ! »
« Bienheureux les miséricordieux, parce qu’ils obtiendront miséricorde. Les miséricordieux sont ceux qui pardonnent, qui comprennent les erreurs des autres. Jésus ne dit pas « bienheureux ceux qui se vengent » mais « Bienheureux ceux qui pardonnent, les miséricordieux ». Parce que [tous les chrétiens] sont une armée de pardonnés ! »
« Bienheureux les cœurs purs, ceux qui ont un cœur simple, pur, sans saleté, un cœur qui sait aimer avec cette pureté qui est si belle. »
« Bienheureux les artisans de paix. Mais, c’est si courant d’être artisans de guerres, ou au moins artisans de malentendus ! Quand j’entends quelque chose de celui-ci, et que je vais vers celui-là et je le lui dis et je fais même une seconde édition un peu élargie et je la répète… Le monde des commérages. Ces personnes qui font des commérages ne font pas la paix, ce sont des ennemies de la paix. Elles ne sont pas bienheureuses. »
« Bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice. Combien de personnes sont persécutées, ont été persécutées simplement pour avoir lutté pour la justice. »