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France : le pape salue la béatification du P. Cestac

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Le P. Louis-Edouard Cestac (1801-1868), prêtre du diocèse de Bayonne, est fondateur de la Communauté des Servantes de Marie et des Bernardines : « un nouvel encouragement à vivre avec joie l’Evangile de la charité », souligne le pape.

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Le pape François salue la béatification du P. Louis-Edouard Cestac (1801-1868), prêtre du diocèse de Bayonne et fondateur de la Communauté des Servantes de Marie et des Bernardines, ce 31 mai 2015.

Le pape a en effet évoqué cet événement lors de l’angélus dominical, à midi, place Saint-Pierre : « Aujourd’hui à Bayonne, en France, le P. Louis-Edouard Cestac, fondateur des Sœurs Servantes de Marie, est proclamé bienheureux. »

« Son témoignage d’amour de Dieu et du prochain est pour l’Eglise un nouvel encouragement à vivre avec joie l’Evangile de la charité », a-t-il déclaré.

La célébration, présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, aura lieu à 16h en la cathédrale Sainte Marie de Bayonne.

Selon une biographie publiée par le diocèse, Louis-Édouard est né à Bayonne le 6 janvier 1801. Après des études au petit séminaire d’Aire-sur-Adour puis au séminaire de Saint-Sulpice à Paris, il est ordonné prêtre le 17 décembre 1825, à l’âge de 24 ans.

En 1831, âgé de 30 ans, l’abbé Cestac est nommé vicaire à la cathédrale de Bayonne. Dans ce port, la prostitution sévit parmi les jeunes filles. Le jeune vicaire fonde pour elle en 1836 un foyer d’accueil, « Le Grand Paradis », puis « Notre-Dame du Refuge » dans un domaine agricole à Anglet. Avec quelques éducatrices bénévoles, il élabore un projet d’éducation fondé sur l’amour de Marie, la liberté et le travail.

En 1842, les 14 premières collaboratrices de l’abbé Cestac se consacrent à Dieu : c’est la naissance de la congrégation des Servantes de Marie. Une dizaine d’années plus tard (1851) naît la branche contemplative des Solitaires de Saint Bernard ou Bernardines afin d’accueillir les anciennes prostituées désirant mener une vie religieuse.

À partir de 1852, l’abbé Cestac envoie ses religieuses dans de nombreux villages ruraux pour ouvrir des écoles (120 écoles – 10 départements). Passionné de pédagogie, il invente une méthode de lecture. Mais il est aussi expert en agriculture, et veut répondre au besoin de bien nourrir et au meilleur prix les jeunes accueillies : il fait de Notre-Dame du Refuge un lieu d’expérimentation et d’innovation agricole.

Son travail est reconnu par les plus hautes autorités : élu président du comice agricole de Bayonne en 1857, il est décoré en 1865 de la Légion d’honneur par Napoléon III, pour son action sociale et agricole.

A la fin de sa vie, le P. Cestac confie : « Ma vie s’est passée au milieu des pauvres et des petits. Je les aime et je sens tout ce qu’on leur doit d’intérêt et d’amour ». Les Servantes de Marie (280 Sœurs) poursuivent son œuvre en France, en Espagne, en Amérique Latine, en Afrique, et en Inde.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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