Pope Francis meets faithful during the General Audience of Wednesday 20th of May 2015

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

Le pape exhorte à pratiquer le 4e commandement

Dans un tweet publié ce 26 mai 2015, il encourage à « rendre visite avec affection à nos parents âgés ».

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Le pape exhorte à « mettre en pratique le 4e commandement », dans un tweet publié ce 26 mai 2015 sur @Pontifex :

« Mettons en pratique le quatrième commandement en rendant visite avec affection à nos parents âgés. »

Le quatrième commandement est donné par Dieu au peuple d’Israël notamment au livre de l’Exode (20) : « Honore ton père et ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu. »

Pour le catéchisme de l’Église catholique, « ce précepte constitue l’un des fondements de la doctrine sociale de l’Église » : « Le quatrième commandement s’adresse expressément aux enfants dans leurs relations avec leurs père et mère, parce que cette relation est la plus universelle. Il concerne également les rapports de parenté avec les membres du groupe familial. Il demande de rendre honneur, affection et reconnaissance aux aïeux et aux ancêtres. Il s’étend enfin aux devoirs des élèves à l’égard du maître, des employés à l’égard des employeurs, des subordonnés à l’égard de leurs chefs, des citoyens à l’égard de leur patrie, de ceux qui l’administrent ou la gouvernent. » (CEC 2198-2199)

En rencontrant les jeunes et les familles, lors de sa visite à Naples, le 21 mars dernier, le pape François a invité les enfants ayant des parents âgés à un examen de conscience : « Comment vis-tu le 4e commandement ? Vas-tu voir tes parents ? Donnes-tu de l’affection à tes parents, les embrasses-tu ? Leur dis-tu que tu les aimes ? ».

Car pour le pape, « la meilleure médecine pour vivre longtemps » est « la proximité, l’amitié, l’affection, la tendresse ». Et au contraire, « la solitude est le plus grand poison pour les personnes âgées ».

Aujourd’hui, « les personnes âgées sont abandonnées par notre incapacité égoïste d’accepter leurs limites qui reflètent nos limites », a-t-il dénoncé lors de l’audience générale du 4 mars.

Le pape a raconté une anecdote : « Je me souviens, quand je visitais les maisons de retraite, je parlais avec chacun et j’ai souvent entendu ceci : « – Comment allez-vous ? Et vos enfants ? – Bien, bien. – Combien en avez-vous ? – Beaucoup. – Et ils viennent vous rendre visite ? – Oui, oui, toujours, oui, ils viennent. – Quand sont-ils venus la dernière fois ? » Je me souviens d’une vieille dame qui m’a répondu : « Mais… à Noël ». Nous étions au mois d’août ! Huit mois sans visite de ses enfants, huit mois abandonnée ! Cela s’appelle un péché mortel ! »

« Dans la tradition de l’Église, a-t-il rappelé, il existe un bagage de sagesse qui a toujours soutenu une culture de proximité des personnes âgées, une disposition à l’accompagnement affectueux et solidaire pendant cette dernière partie de la vie. Cette tradition est enracinée dans l’Écriture sainte, comme l’attestent par exemple ces expressions du Siracide : « Ne fuis pas la conversation des vieillards – eux-mêmes ont appris de leurs pères – car auprès d’eux tu acquerras l’intelligence et l’art de répondre en temps voulu. » (Si 8, 9) »

« Les personnes âgées sont des hommes et des femmes, des pères et des mères qui ont été avant nous sur notre route, dans notre maison, dans notre bataille quotidienne pour une vie digne. Ce sont des hommes et des femmes de qui nous avons beaucoup reçu. La personne âgée n’est pas un étranger. La personne âgée, c’est nous : dans peu de temps, dans longtemps, mais c’est de toute manière inévitable, même si nous n’y pensons pas. Et si nous n’apprenons pas à bien traiter les personnes âgées, nous serons traités de la même façon », a-t-il mis en garde.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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