Priorité aux pauvres dans le développement : c’est le plaidoyer de Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New-York, au cours des négociations intergouvernementales sur l’agenda de développement post-2015, le 19 mai dernier.
« Ne l’oublions pas : ce sont les pauvres et ceux qui vivent dans des situations vulnérables, qui doivent toujours avoir la priorité dans nos discussions », a-t-il souligné d’emblée.
La délégation du Saint-Siège s’est déclarée « en faveur d’un mécanisme de suivi et d’examen solide, efficace et transparent des efforts mondiaux visant à promouvoir le développement durable ».
Mais ce mécanisme de suivi « doit être structuré de manière à ce que les pays, le considérant comme un exercice bénéfique et précieux, soient encouragés à y participer ».
En l’occurrence, il doit « tenir compte des priorités nationales de développement » : « l’esprit du mécanisme doit être constructif plutôt que jugeur, en soulignant les progrès que les pays ont réalisés dans l’application des objectifs de développement durables (ODD) et en identifiant les domaines où des améliorations peuvent être apportées ».
Le suivi doit être aussi pour les pays une occasion de « se réunir pour partager leurs expériences et les meilleures pratiques afin d’aider les autres à alléger leurs propres défis et lacunes dans la mise en œuvre des ODD ».
L’évaluation globale doit également « prendre en compte les capacités nationales et les différents niveaux de développement » afin que la mise en œuvre des ODD ne devienne pas « ingérable » pour les moins fortunés.
Le Saint-Siège a demandé à la communauté internationale de « soutenir les pays en développement, et en particulier les pays en situation de vulnérabilité » : « l’objectif principal sous-jacent au mécanisme d’examen devrait être la promotion du bien-être et le développement humain de tous, en particulier des pauvres et de ceux qui vivent dans des situations vulnérables ».
