Pope Praying Regina Coeli - May 17th

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Deux miracles de sainte Marie-Christine, “amoureuse de l’Eucharistie”

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Voici le récit des deux guérisons inexplicables survenues après l’invocation de sainte Marie-Christine de l’Immaculée, et retenues pour sa béatification et pour sa canonisation: l’une aux Philippines, l’autre en Italie.

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Sainte Marie-Christine de l’Immaculée Brando (1856-1906), “amoureuse de l’Eucharistie”, a fondé les Sœurs victimes expiatrices de Jésus-Sacrement. Deux miracles ont été retenus pour sa béatification, par saint Jean-Paul II et sa canonisation par le pape François, ce dimanche, 17 mai.

Elle a en été béatifiée par le pape Jean-Paul II le 27 avril en 2003, après la reconnaissance d’un premier miracle obtenu par sa prière, en 1992 et reconnu par un décret du 20 décembre 2001.

Une guérison aux Philippines

En 1992, une guérison a été obtenue par sa prière, aux Philippines, à Metro, près de Manille. Une jeune femme de 27 ans, Federica de la Fuente, mère de deux enfants, et hôtesse des “Philippine Air Lines”, souffrait de la maladie de Wegener, une maladie respiratoire incurable, arrivée à un stade avancé : elle avait atteint ses deux poumons et évoluait rapidement, avec de grandes complications. Elle souffrait de crises d’asthme qui dégénéraient en pleurésies. Les différents traitements ne la soulageaient pas et ils furent abandonnés.

Pendant une nuit de souffrances, Federica implora Marie-Christine Brando dont elle avait entendu parler par une religieuse de sa congrégation, sœur Loredana, qui lui avait remis une image de sa fondatrice. La maladie se mit à régresser. En quelques jours, Federica était guérie, de façon inexplicable dans l’état actuel de la science.

L’enfant du miracle

Le miracle retenu pour la canonisation de Mère Marie-Christine a touché un couple de la province de Bénévent ne réussissait pas à avoir d’enfant. Après deux grossesses extra-utérine, les médecins ont dit clairement à Mariangela Di Mauro de se résigner : n’aurait jamais pu mener à bien une grossesse.  Dans sa jeunesse, Mariangela avait été élève dans une école de la fondatrice, n’a pas perdu l’espérance. Et elle se confia à la prière de la bienheureuse Marie-Christine en lui demandant la grâce de devenir mère. Avec son mari, Carmine Cacchillo,  elle participé, en 2003, à une veillée de prière organisée à l’occasion de la béatification de la fondatrice. Elle demanda à la bienheureuse d’intercéder auprès de Jésus pour qu’elle ait un enfant.

Les époux avaient aussi pensé à l’adoption, mais, en 2004, Mariangela mit au monde Pasqualino, en dépit du diagnostic catégorique des médecins qui estimaient qu’elle n’aurait jamais dû ni pu concevoir de nouveau un enfant. »

C’est donc « l’enfant du miracle » qui a permis la canonisation de sainte Marie-Christine de l’Immaculée, ce dimanche, 17 mai 2015.

Le charisme de la nouvelle saine

Née à Naples (Italie) le 1er mai 1856, Adélaïde Brando manifesta très tôt une inclination à la prière et à la chasteté. 

Elle entra en 1876 chez les Soeurs Sacramentines sous le nom de Soeur Marie-Christine de l’Immaculée Conception. 

En 1878, elle fonda la Congrégation des Soeurs victimes expiatrices de Jésus-Sacrement, qui connut une croissance rapide malgré les difficultés et la santé fragile de la Fondatrice. Marie-Christine Brando émit ses voeux temporaires en 1897. La Congrégation s’installa à Casoria, dans les environs de Naples, et reçut l’approbation canonique du Saint-Siège le 20 juillet 1903.

Le 2 novembre, la Fondatrice et d’autres consoeurs émirent leur profession perpétuelle. Elle vécut sa consécration avec générosité, joie et persévérance et remplit ses reponsabilités de Supérieure générale avec humilité et prudence. Elle cultiva une dévotion particulière pour l’Incarnation, la Passion et la Mort du Christ et l’Eucharistie. Pour se rapprocher davantage par le corps et l’esprit du tabernacle, elle se fit faire une cellule contiguë à l’Eglise qu’elle avait fait construire à Casoria, disant : « Le but principal de l’oeuvre est la réparation des outrages que reçut le Sacré-Coeur de Jésus dans le Très Saint Sacrement ». Les oeuvres qui en sont le fruit sont nombreuses:  couvents féminins, pensionnats de jeunes filles, orphelinats, ou écoles. 

L’amour de Dieu et l’amour pour son prochain, que la bienheureuse définissait comme « les deux branches qui partent du même tronc », sont les deux orientations sur lesquelles se fondent le charisme que Mère Brando a transmis aux Soeurs victimes expiatrices. 

Elle mourut le 20 janvier 1906.

Ce qu’en disait Jean-Paul II

Dans son homélie pour la béatification, saint Jean-Paul II résumait ainsi son charisme : « Ce que Dieu a accompli à travers Maria Cristina Brando est surprenant. Elle possède une spiritualité eucharistique et expiatrice, qui se partage en deux voies, comme « deux branches qui partent du même tronc »: l’amour de Dieu et l’amour pour le prochain. Le désir de prendre part à la passion du Christ est comme « transvasé » dans ses oeuvres éducatives, qui ont pour objectif de rendre les personnes conscientes de leur dignité et de leur permettre de s’ouvrir à l’amour miséricordieux du Seigneur. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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