La question de la sécurité du pape et du Vatican, implique la question de la foi dans la Toute Puissance de Dieu, estime le commandant de la Garde suisse pontificale qui a cité Mère Teresa de Calcutta : « Nous serons jugés sur l’amour » – en écho à Jean de la Croix -.
Fidélité, loyauté et honneur
Le lieutenant-colonel Christoph Graf a en effet introduit la prestation de serment de 32 nouvelles recrues de la Garde suisse pontificale, ce 6 mai, dans la cour Saint-Damase du Vatican : 24 germanophones, 7 francophones, et un du Tessin, de langue italienne.
Le serment des nouveaux hallebardiers a eu lieu en présence du Substitut de la secrétairerie d’Etat, Mgr Angelo Becciu, du préfet de la Maison pontificale, Mgr Gänswein, de l’évêque de Sion (Suisse), Mgr Jean-Marie Lovey, et de l’aumônier de la Garde, Mgr Pascal Burri.
La cérémonie prévoit que l’aumônier lise cette première partie du serment : « Je jure de servir avec fidélité, loyauté et honneur le Souverain Pontife régnant, François, et ses légitimes successeurs ; de me dévouer pour eux de toutes mes forces, sacrifiant, si nécessaire, ma vie pour leur défense. J’assume les mêmes devoirs vis-à-vis du Sacré Collège des cardinaux durant la vacance du Siège apostolique. Je promets en outre au Commandant et aux autres supérieurs respect, fidélité et obéissance. Je jure d’observer tout ce que l’honneur exige de mon état ».
La recrue dit ensuite dans sa langue maternelle, saisissant le drapeau de la Garde de la main gauche et levant la main droite, trois doigts désignant la Sainte-Trinité : « Je jure d’observer, loyalement et de bonne foi, tout ce qui vient de m’être lu. Que Dieu et ses saints m’assistent ».
Le pape François s’était invité par surprise pour la bénédiction du nouveau drapeau de la Garde, vendredi 1er mai, et il a reçu les nouvelles recrues et leurs familles, lundi, 4 mai.
Hier, mardi 5 mai, un concert avait eu lieu en présence de l’évêque de Sion qui a ensuite présidé les vêpres.
Une mission, et même une vocation
Ce mercredi matin, la journée a commencé par la messe présidée par le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin dans la basilique Saint-Pierre.
Celui-ci a insisté sur la « mission », la « vocation » que représente le service de la Garde : ce n’est ni un « métier » ni un « travail » que d’être Garde suisse pontifical.
Il a exhorté les nouvelles recrues à ne pas se contenter de « choses médiocres, éphémères », mais à s’engager » avec « l’enthousiasme » de la jeunesse « pour les choses grandes, vraies, pour le Seigneur, qui est la source et le fondement de tout ».
« En accomplissant votre précieux service, ce ne sont pas seulement vos capacités et vos compétences qui comptent, si importantes soient-elles. Le fondement porteur, la base, c’est la foi dans la présence et dans l’aide du Seigneur : c’est seulement avec le Christ que le service apporte croissance et donne du fruit, autrement, ce serait un fonctionnement machinal sans vie, sans croissance, sans avenir. »
La prestation de serment a été suivie d’un concert de la fanfare de la Garde suisse, en plein air, toujours dans la cour Saint-Damase, et d’un rafraîchissement.
La devise de la Garde suisse pontificale est : « Courage et Humilité ».
