La Congrégation des Petites Soeurs de l’Assomption a 150 ans cette année : à cette occasion, les soeurs témoignent de leur mission avec les plus pauvres, selon l’intuition du co-fondateur, le P. Etienne Pernet.
Zenit – Quels sont les événements décisifs de la fondation?
Sr Lucie Licheri – La Congrégation des Petites Sœurs de l’Assomption a été fondée en 1865, en France, au début de l’industrialisation. L’intuition est née à Nîmes, alors que le P. Etienne Pernet, assomptionniste de la première communauté fondatrice avec le P. d’Alzon, s’occupait d’un patronage pour les enfants du quartier, et entre autres, des familles de l’Enclos Rey (lieu dit de Nîmes) « J’ai vu là des misères que je connaissais à peine de nom ! ». Surtout lorsque la mère de famille est malade : « Il faut une femme, et une femme religieuse » Il ajoutera plus tard, « une femme, religieuse et apôtre », le but fondamental étant dès l’origine « l’évangélisation des familles ouvrières et pauvres ». La rencontre du P. Etienne Pernet avec Antoinette Fage, jeune femme déjà éprouvée par son histoire familiale, qui accepte généreusement de devenir « cofondatrice » d’une œuvre de « Garde-malades à domicile » gratuitement, pour les familles ouvrières pauvres de ce XIXe siècle. Cette œuvre attire rapidement un grand nombre de jeunes femmes enthousiasmées par cette forme nouvelle de vie religieuse dont la mission passe par une présence de service humble à domicile. La Congrégation des Petites Sœurs de l’Assomption est née de la rencontre généreuse de cet homme et de ces jeunes femmes, amoureux de Jésus-Christ, le Serviteur et Sauveur.
Quels seront les rendez-vous de ce 150e anniversaire qui coïncide avec l’Année de la Vie consacrée?
Chaque communauté est appelée à célébrer cet anniversaire de manière à associer les gens les plus proches des sœurs à cette fête localement dans leur quartier. Par ailleurs, à la Maison Mère à Paris, une grande fête aura lieu à la clôture d’une Assemblée internationale : célébration eucharistique à la Paroisse St Jean Baptiste de Grenelle présidée par Mgr Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, suivi d’un repas partagé dans les jardins de la maison mère, et d’une fête à caractère international.
Comment les Petites soeurs définissent-elles leur charisme?
Par le soin des familles, les Petites Sœurs veulent « Procurer la Gloire de Dieu par le salut des pauvres et des petits ; à travers les « Fraternités » de laïcs qui partagent la même spiritualité, elles ont le désir de « remettre les personnes sur le terrain de leur baptême » et de les accompagner dans leur chemin de croissance humaine et spirituelle.
Aujourd’hui où sont-elles dans le monde, et combien? Quels sont leurs principaux engagements?
La congrégation compte 680 sœurs dans 20 pays sur les 5 continents. Suivant les pays, les formes de présence sont différentes, mais toujours proches des familles des quartiers défavorisés périphériques des grandes villes où les communautés vivent.
Quel est le prochain rendez-vous du 150e anniversaire ?
Le 21 juin, rendez-vous à 11h pour la messe en l’église Saint-Jean-Baptiste-de-Grenelle, à Paris 15e (Place Etienne Pernet : pour le repas (12€), s’inscrire auprès de Sr Mary Keenan, 57 rue Violet 75015 Paris – France).