« Il est possible de vivre la beauté de la foi et la beauté du service de la politique » : c’est le témoignage du député européen Luca Volonté lors du Congrès « Être et devenir responsables dans la vie », organisé par le Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) en Pologne, à Lodz, du 16 au 19 avril 2015.
C’est Mgr Marek Jędraszewski, archevêque de Lodz et président de la Commission CCEE “Catéchèse, École, Université”, qui a ouvert les travaux en expliquant le thème du Congrès : face à « une culture européenne où la vie humaine est toujours plus compromise », « la conscience de l’Église comme ‘peuple de la vie’ doit grandir afin que par son témoignage naisse ‘un peuple pour la vie’ dans le monde… cette conscience et le sens de la responsabilité doivent se former dans le coeur de la culture contemporaine, c’est-à-dire dans les universités ».
Pour mener à bien cette pastorale, Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en Pologne, a rappelé les « quatre règles d’un bon discernement » données par le cardinal Bergoglio en 2003 : « regarder toujours au-delà ; prendre toujours en considération l’homme entier et tous les hommes ; chercher toujours les moyens les plus adéquats et les plus efficaces car l’enfer est pavé de bonnes intentions ; commencer la construction de façon positive, en utilisant les bonnes valeurs ».
Des politiques sont également intervenus, entre autres le maire de la ville, Mme Hanna Zdanowska, et l’ancien président du Parti populaire européen au Conseil de l’Europe, M. Luca Volonté.
Ce dernier a rappelé qu’au fondement de l’idée moderne d’Université il y avait le « désir catholique et médiéval de moines et de savants qui désiraient élargir leur connaissance à partir de la beauté de la rencontre ».
Pour le député, « l’unique vrai carburant écologique des découvertes universelles est l’expérience de la foi chrétienne », clé de voûte qui « centre la vie » et qui est « la plus grande découverte et l’élargissement le plus impressionnant de la connaissance » car elle permet de « se sentir comme partie de l’universalité du cosmos ».
Ainsi il a encouragé les éducateurs à « ouvrir cette fenêtre sur le cosmos pour les jeunes talents qui franchissent le seuil des universités avec de simples ambitions personnelles » : c’est « la recherche du sens de la vie de l’avenir, la compréhension de la ‘compagnie’ du Christ et de la joie de cette rencontre, l’expérimentation de l’‘amitié en action’ ou du partage, qui pourra décider du bien et du mal de générations entières ».
Luca Volonté a témoigné qu’il avait découvert à l’université sa vocation politique, c’est-à-dire « les raisons de s’engager pour le bien des autres ». Il a invité les responsables de pastorale universitaire à aider les jeunes à rencontrer « le politique, le témoin qui puisse dire avec ses mots et avec son enthousiasme qu’il est possible, qu’il a été possible dans sa vie, de vivre la beauté de la foi et la beauté du service de la politique ».
Les travaux de la première journée se sont conclus par une messe présidée par Mgr Stanisław Gadecki, président de la Conférence épiscopale polonaise.