"Pauvreté, chasteté, obéissance", c'est aussi "richesse, fécondité, liberté"

Le pape s’adresse aux formateurs des personnes consacrées

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« Il y a une grande liberté dans une vie obéissante, une grande fécondité dans un cœur vierge, une grande richesse quand on ne possède rien », souligne le pape François. Et c’est le rôle des formateurs des personnes consacrées de témoigner de ce paradoxe devant les jeunes.

Le pape a reçu les participants au Congrès international des formateurs de consacrés et de consacrées, organisé par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, sur le thème : « Vivre dans le Christ selon la forme de vie de l’Évangile » (8-11 avril 2015), samedi dernier, 11 avril, au Vatican.

« La vie consacrée est belle, c’est un des trésors les plus précieux de l’Église, enraciné dans la vocation du baptême », a-t-il déclaré.

Pour le pape, « une des qualités du formateur est d’avoir un grand cœur… pour former [chez les jeunes] un cœur capable d’accueillir tout le monde, un cœur riche en miséricorde, plein de tendresse ». En d’autres termes, la formation doit « façonner dans le cœur des jeunes le cœur de Jésus, pour qu’ils aient les mêmes sentiments que lui ».

Autre qualité du formateur : « l’écoute – l’apostolat de l’oreille », et la « patience, qui est souvent un peu un martyre ». « Quand il te vient une tentation d’impatience, arrête-toi ; La patience est une des vertus des formateurs », a-t-il insisté.

« Vous n’êtes pas seulement des « maîtres » ; vous êtes surtout des témoins de la suite du Christ dans votre charisme propre… Vous n’êtes pas seulement des amis et des compagnons de vie consacrée pour ceux qui vous sont confiés, mais de véritables pères, de véritables mères, capables de leur demander et de leur donner le maximum », a-t-il poursuivi.

Aujourd’hui, a constaté le pape, les jeunes « ont besoin de faire l’expérience qu’ « on est plus heureux quand on donne que quand on reçoit ! » (Ac 20,35), qu’il y a une grande liberté dans une vie obéissante, une grande fécondité dans un cœur vierge, une grande richesse quand on ne possède rien ».

Il a souligné l’importance du discernement, afin qu’à la crise de « quantité » dans les vocations, ne s’ajoute pas une crise de « qualité » : « Les jeunes qui sentent inconsciemment qu’ils ont en eux quelque chose de déséquilibré, ou un problème de déséquilibre ou déviant, recherchent inconsciemment des structures fortes qui les protègent, pour se protéger », a-t-il mis en garde.

Le discernement c’est « savoir dire non » dans ces cas de figure, mais sans « chasser » les personnes, a ajouté le pape en recommandant « d’accompagner aussi la sortie, pour qu’il ou elle trouve le chemin de sa vie, avec l’aide nécessaire ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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