Mgr Oscar Romero, l’évêque martyr de San Salvador, sera béatifié le 23 mai prochain, a annoncé le postulateur de la cause Mgr Vincenzo Paglia qui se trouve dans le pays d’Amérique centrale pour définir l’organisation de cet événement, comme l’indique le journal des évêques italiens Avvenire.
La célébration solennelle sera présidée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.
Le défunt archevêque de San Salvador, Mgr Oscar Arnulfo Romero, a été tué le 24 mars 1980 par les escadrons de la mort alors qu’il célébrait l’Eucharistie dans la chapelle de l’hôpital de la Divine-Providence de San Salvador.
Mgr Romero est connu pour avoir dénoncé les injustices commises durant le conflit armé au Salvador qui a duré pendant 12 ans, et n’a pas fait moins que 75 000 morts, 8 000 disparus et 12 000 invalides.
Le pape François avait relancé la cause de béatification de l’ancien archevêque salvadorien qui avait débuté en 1994, mais était restée pendant des années dans une impasse.
«Je crois que Mgr Romero est le saint de tout le Salvador », a déclaré Mgr Paglia, selon les Œuvres pontificales missionnaires du Salvador.
« De nombreuses années se sont écoulées depuis lors et le Salvador a connu des moments très difficiles. Aujourd’hui, il peut trouver de nouveau en Mgr Romero son fils le plus illustre et le plus fort soutien de tout le peuple du Salvador. Mgr Romero n’a jamais haï personne, pas même ses adversaires. Au contraire, en choisissant les plus pauvres, Mgr Romero souhaitait un Salvador plus juste, plus attentif à ses enfants les plus nécessiteux », a ajouté le président du Conseil pontifical pour la famille.
L’annonce de la date de béatification de Mgr Romero a été faite à la veille d’un autre anniversaire: l’assassinat du jésuite salvadorien Rutilio Grande, le 12 mars 1977, trois ans avant la mort de Romero. L’Eglise d’Amérique centrale a commencé le processus de canonisation du jésuite, ami de Mgr Romero, lié à ce dernier « dans une perspective théologique et pastorale », selon Mgr Paglia qui affirme qu’il est « impossible de comprendre Romero sans comprendre Rutilio Grande ».
