L’ONU salue le « charisme salésien », en particulier dans l’éducation des jeunes, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de leur fondateur, Jean Bosco (1815-1888) : une célébration d’hommage a eu lieu au siège des Nations-Unies à New York, le 5 mars dernier.
L’événement était intitulé « Répondre aux besoins des jeunes et de ceux qui vivent dans la pauvreté : une réponse salesienne à plusieurs dimensions », précise un communiqué des salésiens publié le 11 mars 2015.
Les participants à la rencontre, ambassadeurs, membres de délégations des Nations-Unies, salésiens, représentants d’organisations de la société civile et leaders religieux et laïcs, ont été accueillis par le chant “Da Mihi Animas”, composé pour l’anniversaire.
Les paroles sont inspirées de la « devise » de saint Don Bosco : « Donne-moi les âmes et prends le reste / Da mihi animas, cetera tolle ». « Ta sagesse est si simple mais si profonde / Nous suivons Ta parole qui nous libère / et nous délivre des chaînes qui accablent nos vies », peut-on entendre dans le refrain.
M. Arthur Kafeero, chef de cabinet qui représentait M. Sam Kutesa, président de la 69e session de l’Assemblée générale de l’ONU, a remercié les salésiens pour leur dévouement de plus de vingt-cinq ans envers les jeunes de l’Ouganda.
Mgr Bernadito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à New York, a souligné le rôle des salésiens comme éducateurs, spécialement auprès des jeunes marginalisés ou exclus, et a salué leur présence dans 132 pays.
Parmi les intervenants également, le cardinal salésien Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras), a exhorté les participants à être « prophétiques » pour affronter les défis du temps présent, insistant en particulier sur « le droit humain d’accès à l’eau et aux services d’assainissement ».
Le P. Juan de la Cruz Rivadeneira, SDB, a dénoncé l’impact des industries extractives sur la vie, la santé et la culture de la population indigène Shuar en Equateur. Dans ces régions, a-t-il expliqué, l’eau est détournée des necessités des populations pour aider à gérer et entretenir les nouvelles industries qui sont en train de détruire l’environnement et la santé des Indiens Shuar.
En recevant les participants au chapitre général de la Société salésienne de Saint Jean Bosco, le 31 mars 2014, le pape François avait salué cet anniversaire comme « un moment propice pour re-proposer le charisme de [leur] fondateur ».
Il avait encouragé notamment à pratiquer le « système préventif » de don Bosco auprès des jeunes : « la présence au milieu d’eux doit se distinguer par cette tendresse que don Bosco appelait « amorevolezza (affection) », expérimentant de nouveaux langages, tout en sachant bien que celui du cœur est le langage fondamental pour s’approcher d’eux et devenir leurs amis. »
Le pape avait aussi souligné « l’esprit de famille » laissé par le saint dans ses congrégations : « On rend témoignage à la force humanisante de l’Évangile par la fraternité vécue en communauté, faite d’accueil, de respect, d’aide mutuelle, de compréhension, de courtoisie, de pardon et de joie. »