Des documents ayant appartenu à Michel-Ange (1475-1564), dérobés au Vatican dans les années 1990, sous le pontificat de Jean-Paul II, sont réapparus lors d’une tentative de revente adressée au cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique vaticane et président de la Fabrique Saint-Pierre, en charge de l’administration de la basilique.
Le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, explique les circonstances de l’affaire : « La disparition de certains documents de Michel-Ange – l’un écrit par lui, l’autre portant sa signature – a été constatée il y a des années dans les Archives de la Fabrique de Saint-Pierre. Cela a été signalé en 1997 par l’archiviste de l’époque, sœur Teresa Todaro, au cardinal président de la Fabrique et archiprêtre de la basilique, Virgilio Noè. »
« Récemment, le cardinal Comastri, actuel président [de la Fabrique de Saint-Pierre], a reçu une proposition pour racheter ces documents à un certain prix. Il a évidemment refusé, puisqu’il s’agit de documents volés », ajoute-t-il.
Le P. Lombardi précise que « la Gendarmerie vaticane est en contact avec les autorités compétentes de la police italienne pour les approfondissements requis ».
Selon la Constitution apostolique Pastor Bonus (1988) du pape Jean-Paul II, la Fabrique de Saint-Pierre est chargée « de tout ce qui concerne la basilique du Prince des apôtres, soit pour la conservation et la beauté de l’édifice, soit pour la discipline interne des gardiens et des pèlerins qui entrent pour la visiter, selon ses lois propres ».
Parmi les grandes réalisations de Michel-Ange – peintre, sculpteur, architecte… – à Saint-Pierre, citons la coupole de la basilique, ainsi que la sculpture de la « Pietà », conservée dans une chapelle.