Les personnes âgées ne sont pas "une option" dans la société, par Mgr Carrasco de Paula

XXIe Assemblée de l’Académie pontificale pour la vie

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Les personnes âgées ne sont pas « une option » dans la société, elles ne sont pas non plus d’abord « des personnes qui nécessitent des soins », mais des « personnes tout court » et « des sujets » jusqu’à la fin, déclare Mgr Ignacio Carrasco de Paula, président de l’Académie pontificale pour la vie.

La XXIe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie a été ouverte ce 5 mars 2015 au Vatican, sur le thème « Assistance aux personnes âgées et soins palliatifs ».

Durant trois jours, les participants se pencheront notamment sur « les maladies chroniques évolutives », qui « ne sont jamais guéries mais qui accompagnent les personnes âgées jusqu’au terme de leur vie », explique Mgr Carrasco de Paula au micro de Radio Vatican.

Ces maladies semblent « laisser les patients sans espérance ». Mais « la vie, même à un âge avancée, a toujours un avenir. Et cet avenir, il faut le comprendre, le saisir et le vouloir », ajoute-t-il.

L’évêque décrit la bonne attitude à avoir dans l’assistance aux personnes âgées en fin de vie : « Avant de la voir comme une personne qui nécessite des soins, il faut voir en elle une personne tout court. »

En outre, il faut « tenir compte par dessus-tout du fait que ce sont des personnes qui ont une longue vie derrière elles. Il faut les considérer comme des sages, des personnes qui ont vécu tant d’expériences qu’elles sont en mesure, plus que ce que l’on croit, d’interpréter de façon juste leur expérience délicate de fin de vie ».

La personne âgée n’est pas « facultative » dans la société, elle est « un sujet jusqu’à la fin », et elle a « de réelles possibilités de continuer à être protagoniste non seulement de sa vie, mais aussi en famille, en société… », affirme Mgr Carrasco de Paula.

Il salue les « énormes avancées dans le domaine des soins palliatifs ». Mais « il faut faire toujours plus », car aujourd’hui les sociétés occidentales « sont confrontées au problème de l’augmentation continue des patients âgés nécessitant des soins spécifiques ». Ces personnes sont « les premières victimes de la culture du rebut », constate-t-il.

D’un point de vue spirituel, l’évêque recommande « d’établir une pastorale pour les personnes âgées, une pastorale spécifique pour les accompagner en fin de vie, en présence de maladies chroniques ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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