Amazonie : le Vatican défend l'écosystème et les populations

Le card. Turkson présente le Réseau ecclésial panamazonien

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Le Vatican entre en lice au côté de l’Église catholique amazonienne pour « la protection de la vie » en Amazonie, à travers un réseau appelé à « trouver des modalités respectueuses de la dignité humaine pour gérer les ressources naturelles amazoniennes » et à « favoriser le développement économique de la région ».

Le Réseau ecclésial panamazonien (REPAM), lancé en septembre 2014 à Brasilia, a été présenté ce lundi 2 mars 2015, au Saint-Siège. Voulu par le Conseil épiscopal latino-américain (Celam), parrainé par le Conseil pontifical « Justice et Paix » et encouragé par le pape François, il a pour but de « répondre aux défis régionaux du contexte amazonien ».

Le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical « Justice et Paix », Mgr Pedro Ricardo Barreto Jimeno, sj, archevêque de Huancayo (Pérou) et président du département Justice et solidarité du Celam, Michel Roy, secrétaire général de Caritas Internationalis et Mauricio López Oropeza, secrétaire exécutif du REPAM, ont participé à la conférence.

Le cardinal Turkson a souligné les caractéristiques principales du REPAM : la transnationalité d’abord, car les défis « qui dépassent les frontières d’un seul État » requièrent « la synergie des forces vives de toutes les nations concernées ».

Autre caractéristique : « l’engagement pour la protection de la vie », au service « de différentes communautés qui au total représentent plus de trente millions de personnes ». Ces communautés sont en effet menacées « par la pollution, par le changement rapide et radical de l’écosystème dont elles dépendent et par le manque de protection des droits humains fondamentaux ».

Parmi les causes de cette situation, le cardinal a dénoncé « la déforestation sans contrôle, des projets miniers et agricoles intensifs lancés sans consulter ni impliquer les populations locales d’Amazonie ».

Le REPAM doit donc « trouver des modalités respectueuses de la dignité humaine pour gérer les ressources naturelles amazoniennes, favoriser le développement économique de la région et promouvoir une gouvernance inclusive et démocratique, avec pour objectif le bien commun authentique de la famille humaine ».

Si cette présentation a lieu à Rome, a aussi expliqué le cardinal, c’est parce que le REPAM est conçu « comme une plate-forme », qui « pourrait servir de modèles à des Églises locales d’autres continents qui doivent affronter des défis analogues ».

Le réseau est appelé à « devenir un instrument utilisable dans les domaines de la justice, la légalité, la promotion et la protection des droits humains, la coopération entre l’Église et les Institutions publiques à différents niveaux, la prévention et la gestion des conflits, l’étude et la diffusion des informations, le développement économique inclusif et équitable, l’usage responsable et solidaire des ressources naturelles dans le respect de la création, et la préservation de cultures et de modes de vie traditionnels de divers peuples ».

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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