Première Journée internationale contre la traite des personnes, 8 février 2015

Mobilisation de l’Eglise catholique

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La première Journée internationale de prière et de réflexion contre la traite des personnes est organisée le 8 février 2015 par les Conseils pontificaux pour la Pastorale des migrants et Justice et Paix, et les Unions internationales féminines et masculines de supérieurs généraux (UISG et USG).

Crime contre l’humanité

Dès le début de son pontificat, le pape François a dénoncé fortement le trafic d’êtres humains, le qualifiant de « crime contre l’humanité » et exhortant tous à le combattre et à prendre en charge les victimes.

Les organisateurs rappellent la condamnation exprimée par le pape François le 12 décembre 2013: « La traite des personnes est un crime contre l’humanité. Nous devons unir nos forces pour libérer victimes et arrêter ce crime de plus en plus agressif, menaçant, non seulement les personnes mais les valeurs fondamentales de la société et aussi la sécurité et la justice internationale, ainsi que l’économie, le tissu familial et la vie sociale même. »

C’est pour faire leur l’appel du pape François que les organisateurs proposent cette première Journée internationale qui sera célébrée dans les diocèses et les paroisses du monde, et dans les écoles, le 8 février 2015, en la fête de sainte Joséphine Bakhita, esclave soudanaise, devenue religieuse canossienne en Italie et canonisée par saint Jean-Paul II en l’An 2000.

L’Académie pontificale des sciences sociales, Caritas Internationalis, Talitha Kum, le Bureau « Traite des femmes et des enfants » de l’USMI, « Slaves no more », l’Union mondiale des associations de femmes catholiques, la Communauté Pape Jean XXIII, le Service jésuite des réfugiés (JRS), la Commission internationale catholique pour les migrations, le Forum international d’action catholique, la Congrégation des Filles de la Charité canossiennes, ont d’ores et déjà adhéré à cette initiative.

Objectifs de la Journée

Depuis de nombreuses années, l’Église catholique, et en particulier les congrégations religieuses féminines, travaillant à la sensibilisation à propos de ce phénomène criminel, pour prévenir la traite humains, dénoncer les trafiquants et les exploiteurs, et surtout pour aider et protéger les victimes.

Sous le pontificat du pape François, cet engagement s’est intensifié, avec une série d’actions et d’initiatives impliquant aussi des dicastères romains.

La Journée vise à susciter une plus grande sensibilisation à ce phénomène de façon à réfléchir à la situation globale de violence et d’injustice touchant des « sans voix » qui sont de fait des « esclaves ».

La Journée se propose aussi d’apporter des réponses à la forme moderne de traite des êtres humains, par des actions concrètes.

Les organisateurs soulignent la nécessité « d’assurer les droits, la liberté et la dignité de les personnes victimes de la traite et réduites en esclavage », et, en même temps, de « dénoncer les organisations criminelles qui usent et abusent de la pauvreté et de la vulnérabilité de ces personnes pour en faire des objets plaisir ou des sources de revenus ».

En outre, cette première Journée mondiale contre la traite 2015 s’insère dans les célébrations de l’Année de la vie consacrée, comme une invitation à tous les consacrés à lire les «signes des temps».

Un phénomène lucratif

La traite des êtres humains « est l’une des pires de l’esclavage du XXIe siècle », dénoncent les organisateurs et il « concerne le monde entier ».

Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT) et le Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), environ 21 millions de personnes, souvent pauvres et vulnérables, sont victimes de la traite aux fins d’exploitation sexuelle ou de travail forcé, de prélèvement d’organes, de mendicité forcée, servitude domestique, de mariage forcé, d’adoption illégale ou d’autres formes d’exploitation.

Chaque année, environ 2,5 millions de personnes sont victimes de la traite des êtres humains et de l’esclavage; 60% d’entre elles sont des femmes et des enfants. Ils subissent souvent des abus et des violences sans précédent.

Les trafiquants et les exploiteurs de la traite des êtres humains est l’une des activités illégales les plus lucratives au monde, avec un total de 32 milliards de dollars par an: c’est la troisième « entreprise » la plus rentable, après le trafic de drogue et d’armes.

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ZENIT Staff

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