Europe: l'éducation aux nouvelles technologies, une priorité pour l'Eglise

Témoigner du Christ, susciter la vie, provoquer la liberté

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Les chrétiens d’Europe doivent miser sur l’éducation aux nouvelles technologie indique un message conjoint du Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE) et de la Conférence des Églises européennes (KEK), à l’issue de la rencontre annuelle du Comité conjoint KEK-CCEE qui s’est tenue du 17 au 19 novembre, à Hanover – à l’invitation de l’Église protestante d’Allemagne (EKD) – sur le thème : « La communication de l’Évangile dans l’Europe d’aujourd’hui ». 

« L’éducation à l’utilisation génératrice de vie et de liberté de ces technologies constitue une priorité pour l’Église. Il s’agit d’une opportunité énorme pour créer et alimenter la communauté et pour être témoins de la vie en Jésus-Christ », dit notamment ce message.

Les journées ont été caractérisées par des moments de prière selon les différentes traditions des dénominations chrétiennes présentes.

Un certain nombre de présentations ont abordé trois sous-thèmes principaux : la communication dans l’Europe d’aujourd’hui ; la communication chrétienne et le « marketing » de la foi chrétienne aujourd’hui ; communication chrétienne et construction de la communion.

Les participants ont eu la possibilité de rencontrer la Aulandsbischöfin Petra Bosse-Huber, et la présidente de l’Administration ecclésiastique de la Landeskirche de Hanover, Mme Stephanie Springer.

La rencontre de 2015 se tiendra en Italie, à Rome.

A.B.

À la fin de la rencontre, les participants ont adopté le message suivant :

« Églises numériques ? Défis à relever pour proclamer l’Évangile aujourd’hui ».

En 2014, l’Europe et les églises de son territoire se trouvent dans une position unique pour réfléchir sur une histoire faite d’épisodes de division et de réconciliation, de désordre et de guérison.

Ensemble, nous regardons au 100ème anniversaire du début de la première guerre mondiale et au 25ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Dans la vague de ces temps de division, nous faisons mémoire de la capacité humaine de détruire, de tuer, de s’éloigner de ce qui est beau et bon.

Aujourd’hui, réunis à Hanover, nous qui sommes chrétiens de différentes traditions confessionnelles et culturelles d’Europe, nous nous engageons encore une fois à vivre des histoires d’espérance et de réconciliation. Nous envisageons ces moments de notre passé partagé, de façon à pouvoir offrir au mieux le royaume de la justice et de la miséricorde de Dieu aujourd’hui. En ce temps du ‘déjà-mais-pas-encore’, la Conférence des Églises Européennes (KEK) et le Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) témoignent la nécessité de l’esprit conciliateur de Dieu dans un monde caractérisé par la division. Dans ce monde frappé par tant de conflits, nous offrons les divisions de l’humanité à Dieu par la croix du Christ. De nos jours, l’Ukraine et le Moyen-Orient éveillent en nous un intérêt particulier.

Dans le conflit en cours en Ukraine, qui fait la une des nouvelles, nous renouvelons encore une fois notre engagement à répondre à l’appel du Psalmiste pour chercher la paix et la poursuivre. Nous prions pour les victimes de la violence et pour tous ceux qui pleurent la mort et qui ont perdu la sécurité, afin qu’ils puissent connaître la consolation de Dieu et la fin du conflit. Nous prions pour ceux qui restent dans le silence ou qui sont incapables de parler, afin qu’ils puissent être poussés à vivre la solidarité.

Au Moyen-Orient, berceau de notre foi chrétienne, le monde assiste à des manifestations de violence et d’extrémisme sans précédents. Les assassinats indiscriminés, la persécution des chrétiens et d’autres minorités, la suppression des aides humanitaires, un chaos ahurissant caractérisent la vie dans une grande partie de la Syrie et de l’Irak. Les droits de l’homme doivent être respectés et la violence est intolérable. La paix ne peut pas advenir si l’on ne met pas un terme au commerce global des armes. Nous condamnons l’instrumentalisation de la religion faite pour justifier le sang humain versé au nom de la bonne création de Dieu, comme cela arrive notamment dans le soi-disant État Islamique. Nous prions pour tous ceux qui lèvent les armes contre leurs frères et sœurs, afin qu’ils forgent leurs épées en socs. 

Dans ce Comité conjoint, nous désirons être un phare pour les Églises de toute l’Europe et même au-delà de celle-ci. Nous luttons pour la réconciliation et nous travaillons pour l’unité au sein des divisions de l’Église. Dans ces paroles de paix partagées, avec un appel conjoint pour la justice, il nous est rappelé que l’Évangile du Christ est un Évangile de réconciliation que nous sommes tous appelés à le proclamer.

Alors que nous réfléchissons ensemble, dans le cadre de nos rencontres, sur l’impact qu’a la communication de la foi chrétienne aujourd’hui, nous désirons mettre en exergue cinq aspects.

Être dans le monde numérique n’est pas un choix, mais une réalité, et c’est précisément le contexte de la mission de l’Église. L’Église, comme signe et présence de l’unité du genre humain, doit se trouver là où sont les gens et là où est présente une véritable soif d’espaces numériques, par le biais d’une présence transversale dans les plates-formes des médias sociaux, selon les expressions authentiques du message évangélique.

Jésus-Christ, le Verbe de Dieu, est l’exemple de toute notre communication, même lorsque nous nous aventurons dans un terrain méconnu et inexploré. C’est Lui notre sauveur et notre guide, c’est Lui qui nous rappelle que les êtres humains sont bien plus que la somme de nos empreintes digitales.

Nous avons fait état de la richesse de l’expérience des Églises et de la profondeur de notre discernement. Efforçons-nous de cultiver le dialogue et la vie de communauté afin de comprendre comment mieux communiquer et comment mieux vivre la foi chrétienne.

L’évolution des technologies pose bien des défis à l’Église et à son témoignage dans le monde. Beaucoup sont préoccupés pour l’utilisation impropre et banale des technologie numériques et d’Internet. Il y a une série de défis anthropologiques, spirituels, théologiques et ethniques auxquels l’Église doit faire face afin que l’humanité puisse s’épanouir à nouveau.

L’éducation à l’utilisation génératrice de vie et de liberté de ces technologies constitue une priorité pour l’Église. Il s’agit d’une opportunité énorme pour créer et alimenter la communauté et pour être témoins de la vie en Jésus-Christ.

Même lorsqu’il s’agit de nouvelles façons de prier, de penser et de mettre en pratique notre foi chrétienne, sur Internet et ailleurs, nous ne pouvons oublier les paroles anciennes et les traditions sacrées qui concernent notre être et notre façon d’agir : « Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin » (Apocalypse 22,13).

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ZENIT Staff

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