Un congrès sur le secret de la confession au Vatican

« Protéger la présence de Dieu à l’intime de l’homme », par le card. Piacenza

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« Le sceau de la confession et la confidentialité pastorale » : c’est le thème d’un congrès organisé par la Pénitencerie apostolique, les 12 et 13 novembre 2014, au Vatican.

La Pénitencerie est l’un des trois tribunaux de l’Église catholique. Selon la Constitution apostolique de Jean-Paul II, Pastor Bonus (28 juin 1988), ce tribunal a compétence sur tout ce qui touche au secret de la conscience et à la responsabilité de chacun – le « for interne » – et sur ce qui a trait à la concession et à l’usage des indulgences.

La rencontre, qui rassemble plus de 200 participants, a été ouverte par le cardinal Mauro Piacenza, Grand pénitencier, qui a défini ses objectifs : « lever tout soupçon » quant aux accusations faites au secret de la confession de « couvrir des intrigues, complots ou mystères, comme le croit parfois l’opinion publique ».

Le cardinal a souligné les « miracles de la grâce de Dieu » opérés « dans le secret d’un confessionnal, dans l’échange confidentiel qui caractérise la relation d’accompagnement spirituel, à l’intime d’un cœur qui blessé par le mal, s’ouvre à la vérité de l’amour de Dieu ».

Le secret, qu’il soit sacramentel ou non, « a pour dessein de protéger l’intimité de la personne, c’est-à-dire de protéger la présence de Dieu à l’intime de tout homme », a-t-il expliqué : « qui viole cette sphère ‘sacrée’, accomplit non seulement un acte d’injustice, mais aussi un acte d’impiété ».

Cependant, « la célébration de ce Sacrement exige une préparation théologique et pastorale adéquate pour que tous ceux qui le reçoivent vivent les effets salutaires du pardon inconditionnel de Dieu », a-t-il estimé.

Mgr Krzysztof Nykiel, régent du tribunal de la Pénitencerie apostolique, rappelle au micro de Radio Vatican que l’Église a établi le secret de la confession « depuis ses origines ». C’est le quatrième Concile du Latran qui a fixé les normes de l’obligation morale et juridique du secret en 1215.

Le code de droit canonique actuel (1983) stipule : « Le secret sacramentel est inviolable; c’est pourquoi il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d’une autre manière, et pour quelque cause que ce soit. » (Can. 983 – § 1). Et « même la mort du pénitent ne délie pas le confesseur de cette obligation ».

Ce n’est pas pour rien que saint Jean Nepomucène, au quatorzième siècle, préféra mourir plutôt que de trahir le secret de la Confession, souligne Mgr Nykiel : selon la tradition, Jean Nepomucène était confesseur de la reine et aurait été jeté dans la rivière Moldau à Prague, sur ordre du roi germanique Venceslas IV, qui avait vainement tenté de soutirer du saint prêtre des confidences sur son épouse.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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