Pour l’anniversaire de l’armistice de la Première guerre mondiale (11 novembre 1918), les évêques européens réitèrent leur engagement à « aider l’Europe à retrouver les racines de son identité » afin de « promouvoir un avenir où règnent la paix et la justice pour tous les citoyens européens et pour le monde ».
Les évêques de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE) et du Conseil des conférences des évêques européens (CCEE) ont rendu hommage à ceux qui ont perdu la vie sur les champs de bataille de la Première guerre mondiale, le 11 novembre, à Verdun (cf. Zenit du 5 novembre 2014).
La délégation était présidée par le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Freising et président de la COMECE, tandis que le CCEE était représenté par le cardinal Vinko Puljic, archevêque de Sarajevo en Bosnie-Herzégovine.
Deux célébrations ont eu lieu à l’Ossuaire de Douaumont et les évêques ont déposé des bougies votives dans la chapelle de l’Ossuaire où reposent les ossements de 130.000 soldats inconnus. Le pèlerinage s’est conclu dans la cathédrale Notre-Dame de Verdun, avec les vêpres pour les morts.
Dans le Message final publié par la COMECE, les évêques se font la voix de « toutes les victimes de la guerre et des conflits armés, militaires et civils », en priant « pour la paix dans le monde » et en fustigeant « la pure folie qu’est la guerre ».
« Notre pèlerinage à Verdun nous rend, en tant qu’évêques, plus résolus dans notre engagement à aider l’Europe à retrouver les racines de son identité, et à apprécier à nouveau les valeurs – dont beaucoup sont profondément chrétiennes – qui la constituent en tant que communauté, et à promouvoir un avenir où règnent la paix et la justice pour tous les citoyens européens et pour le monde », déclarent-ils en exprimant « l’espoir d’un avenir pacifique pour l’humanité toute entière ».
Ils saluent en effet « les accomplissements du projet européen et la manière dont les Pères fondateurs de l’Union Européenne et ceux qu’ils ont inspirés au fil des années ont contribué à la paix et à l’entente entre des nations qui ont eu si souvent recours aux conflits armés par le passé et qui y ont recours aujourd’hui encore pour résoudre leurs différends ».
Avec « regret et honte », les évêques se rappellent « comment même des hommes d’églises ont succombé aux feux du conflit et à la passion nationaliste ». Mais ils soulignent « la manière stoïque et persistante avec laquelle le pape Benoît XV a plaidé en faveur de la cessation des conflits armés et a promu la paix ».
Faisant mémoire de « ceux qui ont péri et ceux qui sont encore marqués par le souvenir des innombrables pertes humaines » engendrées par la Première guerre mondiale, ils assurent de leur prière « pour les morts et pour que leurs âmes soient sauvées ».