Dans l’Oregon (EEUU) Brittany Maynard a choisi samedi dernier, 1er novembre, pour renoncer à vivre : elle a choisi l’euthanasie, le « suicide assisté ». Ce n’est pas mourir « dans la dignité », proteste l’Académie pontificale pour la vie.
La jeune femme de 29 ans, qui souffrait d’une tumeur au cerveau, en phase terminale. Le 30 octobre, elle disait se sentir encore bien.
Le président de l’Académie pontificale pour la vie, Mgr Ignacio Carrasco de Paula qui a déclaré : « Nous ne jugeons pas les personnes, mais le geste en soi est à condamner ». Il dénonce le « suicide assisté » comme une « absurdité ».
On ne peut pas considérer ce choix, dit-il, comme un « choix digne » même si l’on ne sait pas « ce qui s’est passé dans la conscience » : « Nous choisissons toujours en cherchant le bien, l’ennui c’est quand nous nous trompons ».
« La conscience est comme un sanctuaire où l’on ne peut entrer. Mais réfléchissons sur le fait que si un jour on portait à son terme le projet selon lequel tous les malades s’ôtent la vie, ceux-ci seraient complètement abandonnés. Le danger menace parce que la société ne veut pas payer le prix de la maladie et cela risque de devenir la solution. »
« Cette femme, a-t-il ajouté, a agi en pensant mourir dignement. Mais c’est là l’erreur : se suicider n’est pas une chose bonne, c’est une chose mauvaise parce qu’ c’est dire non à sa propre vie, et à tout ce que signifie le respect de notre mission dans le monde et envers les personnes qui nous sont proches. Il faut se demander si c’est cela la mort avec dignité. »
Le président de l’Académie pontificale pour la vie n’a pas hésité à citer son expérience familiale douloureuse : « Mon père est mort d’un cancer au cerveau. Il a été un grand exemple de mort avec dignité parce que jusqu’au bout il a accompli sa mission en vie, une mission que nous avons tous, jusqu’au tout dernier jour. »
Pour la jeune femme américaine, Mgr Carrasco de Paula, rappelle quelle « a été accompagnée dans son geste par le mouvement Compassion&Choice, qui l’a convaincue et qui a sa propre idéologie qui répond à une culture que le pape François a indiquée comme une culture du rebut. Cette culture dans laquelle ce qui ne nous sert pas, ce qui devient un poids pour la société, y compris au niveau des coûts, nous le jetons. »
La nouvelle de la mort de la jeune femme a en effet été annoncée par le porte-parole de l’association américaine qui veut promouvoir l’euthanasie.
« Nous ne jugeons pas les personnes, a conclu Mgr Carrasco de Paula, mais le geste en soi est à condamner. Une mort de ce type n’a absolument rien de digne. »