Caritas Internationalis préconise « une action urgente pour répondre à la crise humanitaire causée par l’épidémie d’Ebola » en Afrique de l’Ouest. Elle réunira des experts le 4 novembre à Rome pour intensifier son soutien en faveur des victimes.
« Les Caritas locales et nationales sont présentes depuis le début par des services de prévention et d’éducation », tels « des distributions de kits d’hygiène, des formations, des messages radiophoniques sur la maladie et des fournitures de vivres », explique Mgr Robert J. Vitillo, Conseiller de santé de Caritas Internationalis.
Mais aujourd’hui « il faut élargir ces initiatives pour faire face à la complexité des besoins sociaux et économiques des familles qui s’appauvrissent toujours plus à cause de la crise Ebola », ajoute-t-il. Il s’agit « de milliers de personnes qui étaient déjà pauvres » et dont l’état s’est aggravé : « nos frères et nos sœurs ne peuvent plus attendre ».
Parmi les intervenants à la rencontre, le docteur Timothy Flanigan, spécialiste en maladies infectieuses au Brown University Hospital des Etats-Unis, formateur de soignants au Liberia, ainsi que des représentants d’ordres religieux dans les pays les plus touchés.
Les participants se pencheront sur les besoins des soignants et des volontaires dans les dispensaires catholiques en milieu rural, sur les aides alimentaires aux familles mises en quarantaine, sur les options éducatives lorsque les écoles ferment et sur la prise en charge des enfants devenus orphelins à cause d’Ebola.
« Il faut aussi répondre aux réactions de panique et de stigmatisation dans le monde envers les Africains de l’ouest, les migrants provenant de cette région et les volontaires qui rentrent chez eux » après une mission en Afrique, souligne Mgr Vitillo.
Selon des chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au 22 octobre le nombre total de cas de maladie à virus Ebola s’établissait à 9936, dont 4877 décès. Ces chiffres continuent à « augmenter de façon exponentielle en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone ».