Au Burkina Faso, l’Eglise catholique lance, ce dimanche, 2 novembre, une neuvaine de prière pour le » retour de la paix », après la chute du pouvoir de Blaise Compaoré.
Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir en 1987, a été renversé à la suite d’une insurrection populaire vendredi dernier, 31 octobre. Les affrontements avec les forces de l’ordre auraient fait une trentaine de morts et de nombreux blessés.
« Par une neuvaine de prière (2 au 9 novembre 2014), je vous exhorte, fils et filles de notre Eglise Famille de Dieu, à prier pour la réconciliation, la justice et la paix dans notre pays », déclare l’archevêque de Ouagadougou, le cardinal Philipe Ouédraogo.
Il ajoute que les catholiques sont invités à réciter le chapelet en famille durant la neuvaine.
« Le Burkina Faso vit depuis quelques jours, des moments délicats de son histoire. Tous les citoyens sont responsables de son devenir et il nous faut ensemble assumer et surmonter avec patience et amour la situation », insiste l’archevêque.
Vendredi 8 novembre sera une journée de jeûne et de prière en faveur des victimes des manifestations du 30 octobre 2014, annonce le cardinal.
Il propose de prier, la fin de chaque Eucharistie, un Pater, un Ave Maria et un Gloire au Père, puis réciter la prière pour le Burkina Faso que voici :
« Dieu notre Père, ce qu’il y a de meilleur dans ta création, c’est l’homme.
Tu l’as créé à ton image, afin qu’après le temps de sa vie terrestre, il jouisse d’un bonheur éternel auprès de toi.
Pour que notre pays soit le milieu de vie où nous obtenions cet unique nécessaire qu’est la vie éternelle, nous t’adressons cette prière : accorde à notre pays du Burkina Faso les institutions qui lui garantissent le bien-être, la liberté et la paix : accorde-lui avant tout des autorités religieuses et civiles qui se laissent guider par l’Esprit Saint ; afin qu’elles exercent leurs charges selon la justice et dans le seul souci du bien de tous. Nous te le demandons par ton Fils, Jésus-Christ notre Seigneur.
Très Sainte Vierge Marie, priez pour nous.
Notre-Dame de Yagma, protégez notre pays.
Anges gardiens du Burkina Faso, veuillez sur lui. »
« Daigne le Seigneur, par l’intercession de tous les saints, écouter et exaucer la prière de son Peuple », conclut l’archevêque.