« Les Albanais sont frères. Ils ont la « disposition » à la fraternité », déclare le pape François à bord du vol de retour de son voyage apostolique en Albanie, hier, 21 septembre 2014. Il rend hommage aux croyants de toute religion qui ont été persécutés sous la dictature communiste (1946-1990).
Le pape s’est en effet adressé aux journalistes, comme il le fait traditionnellement au terme de ses déplacements. Introduite par le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, la conférence de presse a été cette fois restreinte aux questions portant sur le voyage.
Le pape a rendu hommage au peuple albanais, qui n’est pas seulement « tolérant » mais « fraternel », a-t-il estimé : « les Albanais sont frères. Ils ont la ‘disposition’ à la fraternité… cela se voit dans le partage, la cohabitation, la collaboration entre tous, entre musulmans, orthodoxes et catholiques ».
Il s’est dit aussi touché par « la jeunesse du pays », le plus jeune d’Europe, qui fait pourtant preuve « d’un développement supérieur dans la culture et dans la gouvernance, grâce à la fraternité ». À majorité musulmane (62%), l’Albanie est « un pays européen, par sa culture de partage, sa culture historique », a-t-il fait observer.
Le message du pape, en se rendant en Albanie, s’étend « aux autres pays qui ont des racines ethniques diverses », les encourageant à prendre « une voie de paix, de cohabitation et de collaboration ».
Le pape a également confié son émotion devant la souffrance vécue par les Albanais, témoignée notamment pendant les vêpres en la cathédrale Saint-Paul de Tirana, par un prêtre et une religieuse ayant connu la persécution communiste. Le pape en a été ému aux larmes.
« Entendre parler un martyr de son martyre, c’est fort ! Je crois que tous ceux qui étaient là étaient émus… et ces témoins en ont parlé avec un naturel, une humilité… Cela m’a fait du bien », a ajouté le pape qui avant le voyage avait étudié l’histoire douloureuse du pays.
« Cela a été une période d’un niveau de cruauté horrible… non seulement pour les catholiques, mais aussi les orthodoxes, les musulmans… », une période où ceux qui croyaient en Dieu « étaient éliminés » : « les trois composantes religieuses ont témoigné de Dieu et aujourd’hui témoignent de la fraternité », a-t-il souligné.
La conférence s’est conclue par la mention des prochains voyages pontificaux : le 25 novembre à Strasbourg, le pape interviendra devant le Conseil de l’Europe et le Parlement européen ; quelques jours plus tard – « peut-être le 28 » – il <a href= »http://www.zenit.org/fr/articles/le-pape-francois-en-turquie-fin-novembre-2014″>se rendra en Turquie, pour célébrer la fête de saint André, le 30, avec le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomaios Ier.
