Le pape François a nommé le cardinal indien Oswald Gracias, qui est archevêque de Bombay et membre du Conseil du C 9, comme son envoyé spécial aux célébrations marquant le 500e anniversaire de l’évangélisation du Myanmar (Birmanie), qui aura lieu dans deux mois, les 21-23 novembre 2014, à Rangoun.
Mgr Charles Maung Bo, SDB, archevêque de Rangoun, a confié à l’Aide à l’Eglise en détresse (AED-France) que « le pays se situe vraiment à un tournant »: « Beaucoup de gens le perçoivent de manière positive, d’autres avec inquiétude. Le changement survient, et ce très rapidement. Un tel changement doit être réalisé prudemment, sinon on risque la dérive. Il y a beaucoup de raisons de s’inquiéter : la guerre civile entre les soldats du gouvernement et le groupe ethnique Kachin, le conflit entre Rohingya et Arakanais. Et il y a aussi les étapes difficiles dans la construction de la paix et de la réconciliation, dans la lutte contre la pauvreté, dans le développement des compétences. Pendant si longtemps, nous n’avions aucun système dans de nombreux domaines. Il faut aussi s’en occuper.
Toujours selon l’AED, environ 85% des 55 millions d’habitants du Myanmar sont bouddhistes, 7% sont chrétiens.
Selon Mgr Charles Maung Bo, les catholiques représentent 1,3% de la population, c’est-à-dire quelque 750 000 fidèles.
Le pourcentage de musulmans avoisine les 4%, tandis que celui des hindous est inférieur à 1%.
Dans trois États du pays, le taux de chrétiens est particulièrement élevé, en l’occurrence dans les Etats de Chin (72,7 %), Kayah (39,7 %) et Kachin (36,4 %).
L’évangile a été apporté en Birmanie au XVIe siècle par des missionnaires portugais. La communauté catholique est particulièrement attachée au chapelet, au scapulaire de NotreDame du Mont Carmel et à la grotte de Lourdes.
La cathédrale de Rangoun est dédiée à l’Immaculée et à Notre Dame de Fatima.