Le cardinal Sandri appelle « la solidarité internationale » envers « les frères et sœurs d’Irak, de Syrie, d’Ukraine qui sont mis à l’épreuve à cause de leur foi, arrachés de leurs maisons marquées du nom du Nazaréen ». En Irak, les maisons des chrétiens ont en effet été marquées de la lettre arabe « Noun » (N, pour « Nazaréens ») par les djihadistes.
De Roumanie, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, a lancé cet appel dimanche matin, 31 août, au cours de la messe en la cathédrale latine Saint-Joseph à Bucarest (cf. Zenit du 1er septembre 2014).
Évoquant la situation des minorités persécutées, le cardinal a formulé le vœu « que les flammes de la charité et de la solidarité internationale soient vainqueurs du feu homicide et irrationnel de ceux qui font violence au nom de Dieu, allant jusqu’à violer les esprits des enfants pour leur enseigner la destruction, la haine et la violence contre leurs frères en humanité ».
Il a exhorté à « prier encore, jeûner, intercéder », unis « aux sentiments du pape François » : « Courons par la pensée et la prière vers nos frères et sœurs d’Irak, de Syrie, d’Ukraine qui sont mis à l’épreuve à cause de leur foi, arrachés de leurs maisons marquées du nom du Nazaréen, souvent privés de ceux qui leur sont chers. »
Le cardinal a aussi évoqué l’unité des chrétiens, dans un pays où les orthodoxes représentent 86% de la population (les catholiques 6%), en écho à sa rencontre avec le patriarche Daniel de l’Église orthodoxe roumaine, auquel il a transmis les salutations du pape.
Il a indiqué comme « premier signe de la crédibilité du disciple : l’ouverture au dialogue franc et sincère avec les frères de l’Église orthodoxe de Roumanie et l’émulation commune dans le service de la charité ».
Le cardinal a fait mémoire de la visite de saint Jean-Paul II en Roumanie il y a quinze ans (7-9 mai 1999), mais aussi du premier anniversaire de la béatification du martyr Vladimir Ghika, « témoin sublime de l’amour pour l’unité des Églises dans le Christ ».
Pour conclure, il a invité à « se laisser provoquer par la parole du Seigneur, se présenter à lui avec sincérité pour être guéri, offrir son corps en sacrifice spirituel, saint et agréable à Dieu ».
Avec une traduction de Constance Roques